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ÉVÉNEMENT

Le lycée Les Mandailles fête ses soixante ans

L'établissement privé d'enseignement sous contrat avec le ministère de l'Agriculture a marqué samedi dernier son anniversaire. Près de 750 personnes s'étaient déplacées pour l'occasion.
Le lycée Les Mandailles  fête ses soixante ans

Il y avait foule, le 11 mars à Châteauneuf-de-Galaure, pour fêter l'anniversaire du lycée agricole privé Les Mandailles. Équipes pédagogiques, professeurs à la retraite, élèves, ancien(ne)s élèves, partenaires publics et privés de l'établissement, tutelles, etc. : près de 750 personnes avaient fait le déplacement. Voilà en effet 60 ans que l'institution a vu le jour. « En réalité, nous marquons aujourd'hui l'arrivée en ces lieux. C'était au départ une école ménagère. Il fallait former les femmes des agriculteurs. Certaines filles d'agriculteurs ne continuaient pas leurs études », explique Damien Larroque, directeur de l'établissement. Comptabilité, cuisine, tricot ou encore jardinage étaient ainsi au programme. La création de cet établissement ne doit rien au hasard : il s'agissait d'une demande formulée par les familles de la vallée, proches du Foyer de Charité.

Du centre ménager à la filière "labo"

Au fil des années, les formations ont évolué. « Lors des débuts, c'était en alternance : quinze jours à l'école, quinze jours dans les fermes. Très rapidement, c'est passé à temps complet. Il faut dire que l'établissement attirait aussi des élèves qui n'étaient pas forcément dans le milieu agricole », précise encore le directeur. L'établissement - sous contrat avec le ministère de l'Agriculture - deviendra mixte en 1992. « Nous n'avions pas le droit de parler aux garçons », raconte d'ailleurs l'une des premières élèves. Aujourd'hui, l'établissement accueille des jeunes de la quatrième au BTS. Il compte ainsi des classes de quatrième et troisième de l'enseignement agricole, une classe de seconde générale et technologique (qui ouvre la voie à la poursuite d'études dans l'enseignement général - non dispensé par le lycée - ou professionnel), un baccalauréat professionnel "laboratoire et contrôle qualité", un autre "services aux personnes et aux territoires", un BTSA Anabiotec (analyses biologiques et biotechnologiques) ainsi qu'une classe préparatoire aux concours sanitaires et sociaux. Chaque année, le lycée Les Mandailles accueille environ 300 élèves.

Garder un lien avec l'agriculture

Ce lycée, agricole, n'a pas d'exploitation. Pour autant, la direction de l'établissement veille à ce que le lien avec l'agriculture subsiste. Les modules de quatrième et troisième proposent notamment un élevage de poules Grises du Vercors ou encore de faisans. Un mini-rucher pourrait d'ailleurs également voir le jour. La filière laboratoire peut également conduire à travailler dans le milieu agricole. Et notamment dans l'œnologie. Ce que n'ont pas manqué de rappeler plusieurs professionnels présents tout au long de cette journée. Après une messe d'actions de grâce, présidée par Mgr Michel, évêque de Valence, ont suivi différentes tables rondes. Annie Guibert, ancienne responsable du laboratoire de la cave de Tain (et aussi conseillère départementale), a été élève dans l'établissement. Pauline Brun, qui lui a succédé à la coopérative, a également suivi l'ensemble de sa scolarité aux Mandailles.

Un esprit de famille

Depuis trois ans, le conseil d'administration a également ouvert une classe de quatrième "passerelle", qui permet d'accompagner des élèves en difficulté. Une section pour "aider à rebondir". Il faut dire que l'établissement s'inscrit véritablement dans la dynamique de "l'accueil de tous", quelles que soient les convictions de l'élève ou encore sa religion. Dans les salles de classe, il s'agit aussi d'aider au développement de chacun dans toutes ses dimensions. L'élève est alors amené à découvrir ses ressources et les développer afin de s'épanouir, mais aussi de construire son avenir professionnel.
Les anciens élèves n'oublient par ailleurs pas la qualité des enseignements dispensés. Une exigence dont ils se rappellent lorsqu'ils sont amenés à rechercher des stagiaires, voire même de recruter de nouveaux collaborateurs. Un véritable réseau.

Vers de nouvelles formations ?

L'établissement a vu le jour à la demande des habitants. Les différentes formations répondent elles-aussi à des besoins du territoire. Il n'est donc pas impossible que de nouveaux cursus puissent un jour être dispensés dans l'établissement, telles des formations courtes en direction des professionnels par exemple. C'est d'ailleurs dans ce contexte que le lycée a rejoint dernièrement le club des entreprises porté par la communauté de communes Porte de DrômArdèche, afin d'être au plus près du tissu économique local. 
A. T.