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SYNDICALISME

“ Le prix, c’est notre combat majeur ! ”

Le conseil d’administration de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes s’est réuni, lundi 6 janvier, à Aubière dans le Puy-de-Dôme. Au programme, trois sujets majeurs : économie, retraite et ZNT.

“ Le prix, c’est notre combat majeur ! ”

En ce conseil de rentrée, les élus de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes sont revenus sur les mobilisations de fin d'année, considérant qu'il convenait de ne rien lâcher. Sur le volet économique, Pascal Girin, président de la FDSEA du Rhône, a ainsi rappelé que « la valeur de nos produits est l'axe principal de notre combat ». Face à une loi alimentation qui peine à produire ses effets, et à la veille des négociations commerciales stratégiques, les responsables professionnels redoublent de vigilance. « Nous devons mobiliser tous les outils pour obtenir gain de cause sur le prix. S'il le faut, le réseau régional remontera au créneau, quitte à organiser des blocages de centrales d'achats », a souligné Michel Joux, président de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes. Des journées économiques devraient être organisées dans les semaines à venir dans les départements, un travail en section va être engagé pour constituer une base de données sur les coûts de production, et des rencontres vont être organisées rapidement avec les organisations de producteurs et les coopératives. « Il faut absolument que les opérateurs aillent chercher les bons tarifs. Au niveau national, nous sommes confrontés à de fortes pressions au sujet des promotions. Des travaux sont en cours afin de stopper les contournements de la loi sur les promotions commerciales (1 acheté = 1 offert) », a précisé Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint de la FNSEA.

ZNT : faire bouger les lignes

Sur le dossier ZNT, dont les contours sont désormais connus avec la parution fin décembre des arrêtés, la FRSEA se veut aussi vigilante. « Nous devons établir une cartographie à l'échelle de la région pour mesurer les pertes de production engendrées par cette nouvelle réglementation », a estimé Stéphane Joandel, responsable du dossier environnement à la FRSEA.Si les instructions techniques de mise en œuvre des arrêtés doivent encore être transmises au préfet*, on sait déjà que des distances de 20 mètres pour les produits les plus dangereux, de 10 mètres pour les produits destinés à l'arboriculture et la viticulture et de 5 mètres pour les autres grandes cultures sont prévues. « Au niveau national, des négociations sont en cours », a indiqué Patrick Bénézit. Quelles sont les marges de manœuvre sur ce dossier ? La mise en place de chartes des riverains départementales validées par les préfets, couplée à des buses anti-dérives pourrait permettre de diminuer les distances de non-traitement : 5 mètres pour l'arboriculture et la viticulture et 3 mètres pour les grandes cultures.
Quatre départements d'Auvergne-Rhône-Alpes s'étaient déjà engagés dans la mise en place de chartes de riverains : l'Ain, la Drôme, l'Isère et le Rhône. Des chartes qui en l'état ne pourront toutefois pas donner lieu à des révisions de distances, ce que regrette fortement la profession. 


Sophie Chatenet

* Ces instructions devraient notamment préciser les modalités de calcul de la distance (parcelle, habitation...).