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Innov'action

Le sorgho monocoupe, culture innovante

Le sorgho monocoupe pour l'autonomie alimentaire des élevages bovins vient de faire l'objet d'une porte ouverte organisée par la chambre d'agriculture dans le Nord-Drôme.
Le sorgho monocoupe, culture innovante

Le 21 septembre, Gilles Baboin a accueilli sur son exploitation, l'EARL de Coussal à Fay-le-Clos, une porte ouverte Innov'action sur le sorgho monocoupe. Cette culture innovante permet de produire un fourrage de qualité et en quantité dans des conditions séchantes.
En présence de Jean-Pierre Chevalier et de Jean-Pierre Manteaux, le premier conseiller spécialisé en bovins viande et le second en bovins lait au sein de la chambre d'agriculture, les participants ont pu découvrir les différentes variétés de sorgho monocoupe implantées sur une parcelle de l'exploitation. Les variétés ont été présentées par les représentants des semenciers partenaires : Barenbrug, Semences de Provence et Semental.

17 % du fourrage produit

En polyculture-élevage, système naisseur-engraisseur, l'exploitation de Gilles Baboin compte 40 vaches allaitantes de race charolaise et 109 hectares de SAU. La surface se répartit en 50 hectares de prairies permanentes, 1 de poiriers et 58 de terres labourables non irrigables, emblavées en 47 ha de grandes cultures et 11 de cultures fourragères, dont 5 de mais ensilage, 4 de prairies temporaires et 2 de sorgho. Destiné à faire des stocks, le sorgho représente 17 % du fourrage produit, complété par 37 % de maïs ensilage, 21 % de foin et 25 % d'ensilage d'herbe.
Des clés de réussite
Le choix de la variété la plus adaptée à la situation de l'exploitation et aux conditions de culture est important. Attention, avec quatre types de variétés, un sorgho peut en cacher un autre ! Les besoins en eau du sorgho ne représentent que 60 % de ceux du maïs ensilage. Un sol fin et chaud au semis et des graines bien positionnées pour limiter le taux de perte sont les conditions d'une culture réussie. Culture à faibles intrants, le sorgho, avec une fertilisation réduite, couvre rapidement le sol en cas de semis à 60 centimètres d'écartement, ce qui limite l'usage d'herbicides.

Une meilleure autonomie alimentaire

D'après Gilles Baboin, avec le sorgho, le système fourrager de son exploitation résiste mieux aux aléas climatiques et améliore son autonomie alimentaire. Cette sécurisation des stocks lui permet de mieux valoriser ses surfaces en herbe. Ses animaux peuvent sortir plus tôt au printemps, ce qui est favorable à la gestion de son pâturage. En cas de sécheresse ou à la fin de l'automne, grâce aux silos remplis, les bovins ne surpâturent pas ses parcelles, favorisant ainsi leur redémarrage.
Le sorgho doit être intégré dans les rations, pour éviter les effets négatifs, similaires à ceux de la betterave, et pour réduire ou supprimer les apports en concentré. Il est distribué uniquement aux vaches et aux génisses. Gilles Baboin a dû en limiter la quantité à 25 % environ de la ration car, très appétent, le sorgho augmente l'ingestion globale de la ration.
Son exploitation n'ayant pas l'irrigation, l'agriculteur a dû trouver une solution innovante pour produire un fourrage de qualité avec des rendements supérieurs à 7 tonnes par hectare de matière sèche.