Accès au contenu
Enseignement agricole

Le Valentin : une rentrée sur fond de projets

Des projets de formations en chantier, la restructuration des bâtiments de l'exploitation, le salon Tech & Bio s'inscrivent dans l'actualité du lycée du Valentin, qui fera sa rentrée le 1er septembre.
Le Valentin : une rentrée sur fond de projets

Au lycée agricole du Valentin, à Bourg-lès-valence, la rentrée a été fixée au 31 août pour les enseignants et la reprise des cours le lendemain, pour les élèves. En apprentissage, ce sera à partir de la deuxième semaine de septembre. Pour cette rentrée, le lycée affiche un effectif de 360 élèves contre 340 en 2014.
« Le recrutement est très bon sur toutes les filières du secondaire, précise le proviseur de l'EPLEFPA(1), Maurice Chalayer : en Bac scientifique, Bac technologique production agricole, avec cependant une petite nuance en Bac technologique transformation alimentaire. Nous essayons de redorer l'image de la filière agroalimentaire auprès des jeunes car elle offre des perspectives d'emplois et d'évolution de carrières, notamment dans la Drôme. »

Le plein d'apprenants

Dans l'enseignement supérieur, le lycée fait aussi le plein (BTS technico-commercial produits alimentaires et boissons, BTS sciences et technologies des aliments, BTS agronomie productions végétales et classes préparatoires aux écoles d'ingénieurs et vétérinaires). Quant au Bac professionnel bio-industries de transformation (sous contrat d'apprentissage), qui a été gelé en 2014 (pas de recrutement en première année), il pourrait réouvrir cette année (à l'heure où ont été écrites ces lignes, la décision n'avait pas encore été prise). « La réussite aux examens et l'insertion professionnelle nous engagent à porter cette formation, même si les effectifs sont faibles », note le proviseur.

Une formation pour les mushers

En BPREA, le recrutement est « excellent » dans les CFPPA(2) de Nyons et Die et un peu moins dans celui de Bourg-lès-Valence. Les deux premiers recrutent au-delà même de la région, du fait de leur spécialisation (Ppam et productions méditerranéennes à Nyons ; agriculture biologique et agroécologie à Die), et le troisième plus localement (Drôme et Ardèche). A signaler, et c'est une première, une nouvelle formation dédiée aux mushers (entraînement des chiens de traineaux) va ouvrir cet automne au CFPPA de Die.
Pour ce qui est des projets, l'EPLEFPA en a plusieurs en chantier. L'un d'eux vise la mise en place à la rentrée 2016 d'une section européenne dans le secondaire, avec chaque semaine une heure d'anglais renforcé et une autre dans une discipline non linguistique enseignée. Autre projet à l'initiative de l'établissement : une expérimentation pédagogique de combinaison d'enseignement dans les filières agricole et transformation alimentaire du Bac sciences et technologies de l'agronomie et du vivant. « Nous avons déjà jeté les bases auprès de l'autorité de tutelle, indique le proviseur. Le ministère est intéressé. »

Des licences en projet

Le Valentin œuvre également afin de pouvoir proposer à ses étudiants la possibilité de s'inscrire en troisième année de licence après leur BTS. Ce chantier est conduit dans la perspective d'une ouverture à la rentrée 2016 de trois licences professionnelles. Une dans le management de la production de semences et la commercialisation (avec l'IUT de Valence, composante de l'université Pierre Mendès France de Grenoble). La deuxième en commerce international : assistant import-export, parcours produits agroalimentaires sous signes de qualité (avec l'université Stendhal de Grenoble et le lycée Gabriel Faure de Tournon). Et la troisième dans la nutrition et les innovations en produits agroalimentaires (avec l'université Joseph Fourier de Grenoble).

Tech & Bio : une opportunité

Concernant l'exploitation du Valentin, la Région a voté en juin une enveloppe pour la restructuration des bâtiments d'élevage et pédagogique de la ferme (2,5 millions d'euros). La fin des travaux est espérée avant l'édition 2017 du salon Tech & Bio. L'EPLEFPA aspire aussi à une rénovation de la partie arboricole des bâtiments (chambre froide, salle de conditionnement) et au réaménagement de la plateforme de compostage. Un estimatif budgétaire a été établi mais ces projets d'aménagement n'ont pas encore fait l'objet d'un engagement financier de la Région.
Enfin, accueillir le Tech & Bio est considéré comme « une opportunité pour les apprenants et l'équipe pédagogique du Valentin, souligne son proviseur. C'est du contact direct avec la recherche, le monde professionnel... Ce salon sert notre mission de formation. Il est aussi un moyen de faire connaître notre établissement. Cela compense largement les contraintes qu'il crée sur notre site. »

Annie Laurie

(1) EPLEFPA : établissement public d'enseignement et de formation professionnelle agricole.
(2) CFPPA : centre de formation professionnelle et de promotion agricole.

 

 

Le Valentin investi dans le Tech & Bio

Le proviseur de l'EPLEFPA du Valentin, Maurice Chalayer, devant la collection de maïs mise en place dans l'espace démonstration du Tech & Bio. Une initiative des élèves en BTS productions végétales.
Le lycée du Valentin apporte sa contribution au Tech & Bio avec notamment :
- la mise à disposition de 15 hectares et 2 500 mètres carrés de bâtiments ;
- la visite de son hall semences, en collaboration avec le Gnis1 ;
- l'animation du pôle agroalimentaire du salon en partenariat avec
Infologic (entreprise bourcaine éditrice de logiciels de gestion pour l'agroalimentaire), Synabio (syndicat national des transformateurs bio) et Terralia (pôle de compétitivité), la fabrication de jus de pomme ;
- la mise en place sur une micro-parcelle d'une collection de maïs (téosinte2, variétés population, hybrides et protomaïs3) ;
- la réalisation d'une enquête de satisfaction auprès des visiteurs.
- la tenue de quatre snacks par les élèves.
(1) Gnis : groupement national interprofessionnel des semences et plants.
(2) Téosinte : ancêtre du maïs.
(3) Protomaïs : croisement entre téosinte et maïs.