Accès au contenu
Made in viande

Les acteurs de la filière viande présentent leur métier

Pour la troisième année consécutive, les consommateurs pourront participer aux rencontres « Made in viande », organisées par les professionnels de la filière viande, du 17 au 21 mai 2017. Des professionnels volontaires, fiers de leur métier attendent les consommateurs pour ces rencontres nationales afin de témoigner de leur savoir-faire et montrer que le bien-être animal est bien la priorité pour tous.
Les acteurs de la filière viande présentent leur métier

Le 4 mai, l'opération Made in Viande a été lancée en région Auvergne Rhône-Alpes, deuxième région française d'élevage. Toute la filière était mise en avant dans cette région péri-urbaine, proche de Lyon où les intrusions illégales des associations de « libération animale » dans les abattoirs sont fréquentes.

Fiers de notre métier

D'emblée le ton est donné par Jacques Lespinasse, président-directeur de la société Socacel d'abattage, découpe et transformation de viande, située à Saint Romain de Popey dans le Rhône : « Je suis fier de mon métier, j'aime en parler et je n'ai rien à cacher ». C'est donc en toute transparence que l'entreprise a ouvert ses portes, permettant ainsi aux journalistes de comprendre le métier et ses difficultés. La société emploie 45 salariés, tous réunis pour élaborer des produits de qualité, dans les plus grandes règles d'hygiène et de traçabilité. La directrice fait visiter cet abattoir public alors que les abattages viennent juste de s'achever. Elle connaît sur le bout des doigts les règles de bien-être appliquées strictement de la bouverie à la zone d'abattage. Dans l'atelier de découpe attenant qui lui appartient, l'entreprise met en évidence les règles d'hygiène et la traçabilité des produits. « Nous cherchons à accompagner les acteurs de la filière, par rapport aux demandes de produits de terroir et dans le développement des circuits courts », insiste M. Lespinasse.

Des éleveurs très impliqués

A Dareizé, ce petit village niché au sud du Beaujolais, le père et le fils Debourg reçoivent également avec plaisir les visiteurs pour présenter leur élevage de 220 veaux qu'ils engraissent pour le compte de la société Drevon. « Les veaux sont allotés par groupes de 25 dans des espaces paillés et disposent d'une alimentation lactée complétée à la fin de l'engraissement avec des céréales fournies par la société d'intégration Devon ». Les agriculteurs sont heureux d'ouvrir à nouveau leurs portes cette année pour Made in Viande. « C'est l'occasion aussi de faire découvrir notre production de beaujolais et notre atelier d'élevage de lapins », précisent-ils. A quelques kilomètres de là, à Brignais, dans les prés de Véronique Laby, 55 limousines paissent tranquillement, dans un site magnifique. L'agricultrice, reconvertie à 40 ans après une activité dans le tourisme est une passionnée. Avec un troupeau est inscrit au Herd-Book limousin, Véronique participe depuis trois ans aux rencontres « Made in Viande ». Elle parle avec enthousiasme de son quotidien. « Nous sommes de moins en moins nombreux. C'est important de partager notre métier », explique-t-elle. C'est le même écho avec Alexandre Berthelot, jeune commerçant en bestiaux de 23 ans, basé à Fleurieux. Sa famille est dans la profession depuis cinq générations. Destinés à l'exportation, leurs animaux sont transportés pour la plupart dans leurs propres camions. « Nous vendons des animaux vivants, payés au poids. Ils sont bien traités, alimentés, abreuvés », souligne le jeune homme, membre de la commission jeune de la Fédération nationale des commerçants en bestiaux. Les visites se sont terminées par la découverte du rayon boucherie du magasin Auchan de Saint-Genis Laval où l'approvisionnement très qualitatif est 100 % français avec de l'agneau de l'Adret label rouge, des génisses charolaises et les jeunes bovins limousins Label Rouge. Bien sûr, l'opérateur sera à la disposition du public pour expliquer son métier, pour les prochaines rencontres Made in viande pour lesquelles 40 participants sont inscrits à ce jour, sur la région, Au niveau national, plus de 600 sites font partie de l'opération et sur le site la-viande.fr, les consommateurs peuvent dès à présent repérer un élevage, un atelier de découpe, une entreprise d'abattage, une boucherie, une GMS ou un restaurant collectif qui propose une visite, à proximité de chez eux.

Le point de vue de Dominique Langlois, président d'Interbev

« Nous voulons toujours être dans l'action et la communication positive. C'est pourquoi l'opération Made in Viande, mise en place par Interbev est très importante. Nous sommes dans une logique d'ouverture et de découverte, en toute transparence des différents organismes-opérateurs de la filière, de l'élevage à la mise en marché. Plus de 700 sites devraient encore être ouverts cette année au public. Certes, il est plus difficile d'ouvrir les portes chez les transformateurs, pour des règles évidentes d'hygiène et les sites sont souvent fermés le week-end mais nous avons mis en ligne une vidéo montrant les étapes d'abattage, sur notre site. Nous avons des référents bien-être dans chaque abattoir et nous renforçons le dispositif, avec plus de contrôles. La formation du personnel est aussi essentielle. Afin d'intégrer toujours mieux les attentes de la société en matière d'élevage et de production de viande, les professionnels de la filière Elevage et Viande d'Interbev se fédèrent autour d'un « Pacte pour un Engagement Sociétal », lancé juste avant le salon de l'agriculture. Cette initiative collective et de long terme s'appuie sur une démarche de responsabilité sociétale, encadrée par la norme internationale ISO 26 000. »