Ils étaient un peu plus d'une dizaine à s'être réunis, le 2 mai dernier, en la mairie de Chavannes, pour l'assemblée générale du syndicat des vignerons de la Drôme des collines. Raphaël Cros, son président, n'a pas manqué de revenir sur les différents temps forts de l'année écoulée. À commencer par le traditionnel bilan de saison. Après un printemps 2016 extrêmement pluvieux et compliqué au niveau des maladies, l'automne a permis de récolter un millésime tardif mais de très bonne qualité.

Le dossier « patine »

Raphaël Cros a également rappelé le dynamisme du vignoble, notant que 80 hectares ont été plantés sur un potentiel de 400 en collines rhôdaniennes, soit une progession de 20 %. « Les principales grandes structures, coopératives et négoces des Côtes-du-Rhône septentrionales ont un programme de plantation ou achètent de la vendange issue de notre terroir », a-t-il notamment indiqué. Le président a également souligné un « réel engouement pour les vins ». Pour autant, il note que la dénomination "Collines rhôdaniennes" reste moins connue et que sa mise en marché est plus compliquée. D'où le souhait d'obtenir une AOC, les Côtes-du-Rhône étant reconnues par un public plus large ; une partie est également commercialisée à l'international.
Mais cette démarche « patine ». « Depuis un an, nous n'avons pas avancé », a dit Raphaël Cros. C'était pourtant l'objet premier de ce syndicat créé en 2014. Le président du syndicat a toutefois précisé solliciter régulièrement les services de l'Inao à Valence ainsi que le technicien en charge de l'instruction du dossier. Tout comme Damien Badel, viticulteur à Gervans, qui siège au syndicat général des vignerons des Côtes-du-Rhône.

L'importance du volet historique

Le syndicat des vignerons de la Drôme des collines compte en tout cas se mobiliser lors des prochains mois afin de communiquer - auprès du grand public mais aussi des journalistes - sur cette démarche. Il envisage par exemple de participer au marché des producteurs de Saint-Donat-sur-l'Herbasse, aux côtés des trufficulteurs de la Drôme des collines. Les vignerons pourraient également organiser une dégustation dans l'ancienne cave coopérative.
Certaines actions vont toutefois se poursuivre, notamment la recherche de documents prouvant à montrer qu'une culture viticole existait par le passé en Drôme des collines. Raphaël Cros a ainsi appelé les adhérents à prendre des photographies d'anciens pressoirs, de mener des recherches dans les archives, etc. Ce soir là, Xavier Gomart, directeur de la Cave de Tain, - qui a pu par le passé participer à des commissions de l'Inao - a d'ailleurs rappelé l'importance de montrer la culture de la vigne ainsi que la réalité d'une démarche collective. 

A. T.