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CONCOURS

Les meilleurs élèves sommeliers français en compétition

Trente-sept élèves concouraient dernièrement pour le titre de Meilleur élève sommelier en vins et spiritueux de France. Les épreuves se sont déroulées la semaine dernière à Tain-l'Hermitage.
Les meilleurs élèves sommeliers français  en compétition

La finale de la 25e édition du Concours du meilleur élève sommelier en vins et spiritueux de France s'est déroulée le 19 mai à Tain-l'Hermitage, au sein de la maison M. Chapoutier. C'est Baptiste Ducassou, élève au lycée technique hôtelier de Gascogne, à Talence, qui a été choisi pour succéder à Jade Dufrenoy, sacrée en 2016.

Baptiste Ducassou, élève au lycée technique hôtelier de Gascogne, à Talence (Gironde), a remporté la 25e édition.

Un concours pour les élèves

L'événement créé en 1993 à l'initiative de Michel Chapoutier a pour but de proposer un concours à destination des élèves, aucune manifestation ne leur étant consacrée. Seuls peuvent donc y accéder les élèves sommeliers qui suivent leur scolarité dans les lycées hôteliers ou centre de formation d'apprentis, préparant la mention complémentaire « sommellerie » ou le brevet professionnel de sommelier. Mais avant d'arriver à Tain-l'Hermitage, ces jeunes pousses de la sommellerie française ont dû passer une première épreuve de sélection au sein de leurs établissements respectifs.
Cette année, c'est Enrico Bernardo, récompensé par le titre de « meilleur sommelier du monde 2004 » qui était le parrain de l'événement. Julien Allano, chef de cuisine du restaurant Clair de la Plume à Grignan (une étoile au Michelin), était également présent. C'est lui qui a proposé le menu de l'épreuve  « accords mets et vins » de la finale.

A huis clos et en public

Concrètement, ce concours s'est déroulé en deux temps. Il a d'abord débuté à huis clos, dans les locaux du lycée hôtelier de Tain-l'Hermitage, le jeudi 18 mai. Les trente-sept candidats ont alors été amenés à déguster à l'aveugle un vin blanc et un vin rouge. « Ils devaient faire une analyse sensorielle. Ils ont donc étudié l'aspect visuel (la couleur), l'aspect olfactif (les arômes), avant de les mettre en bouche. Ils devaient aussi indiquer quels plats pouvaient y être associés, identifier les cépages et écrire un argumentaire commercial », explique Alain Landolt, le président du jury. Par la suite, une épreuve écrite a porté sur la législation des vins et spiritueux, la technologie professionnelle, l'œnologie, la connaissance des vignobles français (les vins et les appellations). Ont été ajoutées des questions de culture générale. La Drôme n'a pas été oubliée. La vingtième question, par exemple, demandait quelle AOP de la Vallée du Rhône utilise le cépage Gamay noir à jus blanc. Réponse : Châtillon-en-Diois.

Un tremplin professionnel

Le lendemain, les épreuves des six finalistes ont en revanche eu lieu en public, à la maison M. Chapoutier. Les candidats ont dû prendre part à une épreuve d'« accord mets et vins », avec quelques questions en anglais. Une épreuve de dégustation (un vin blanc, un vin rouge, une liqueur et une eau-de-vie) était aussi au programme. Tout au long de sa prestation, chaque candidat a vu son comportement et sa prestance être notés. « On attend de la passion, une bonne motivation et un grand sérieux de la part du candidat. Il faut qu'il soit à l'écoute de son client, qu'il soit proche du consommateur et qu'il le satisfasse. Son comportement, son aisance ainsi que son vocabulaire sont par ailleurs étudiés », poursuit le président du jury. Les difficultés sont nombreuses mais le jeu en vaut la chandelle, ce concours se positionnant comme un tremplin. « Un grand tremplin. C'est une ligne extraordinaire sur un curriculum vitae. Si on regarde les anciens lauréats, ils ont tous de très belles carrières. Ce concours, c'est la possibilité de se faire remarquer », analyse encore Alain Landolt. 

A. T.