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cerises, abricots, pêches et nectarines

Les prévisions de récoltes fruitières


Les prévisions de récoltes fruitières

Production de cerises : hausse de 9 % en Auvergne-Rhône-Alpes
Une embellie pour la cerise française : c'est ce que prévoit Agreste pour l'année 2020. D'après la note de conjoncture de mai du service statistique du ministère de l'Agriculture, la récolte du petit fruit à noyau devrait atteindre 36 800 tonnes (29 100 pour la cerise de bouche, 7 700 pour la cerise d'industrie). La production de 2020 devrait donc flirter avec la moyenne quinquennale, ce qui n'est pas arrivé depuis 2017.
En région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), la production devrait augmenter de 9 % cette année, ce qui la situerait à 5 % au-dessus de la moyenne quinquennale. Dans la vallée du Rhône en particulier, « la charge des arbres est satisfaisante » et « la production s'annonce à ce stade supérieure à celle de 2019 qui avait subi de nombreux aléas climatiques », dit Agreste. En Occitanie, Agreste anticipe une hausse de production de 11 % par rapport à 2019. Et ce, alors que la surface de vergers est en léger recul (- 1 %). En région Paca, en revanche, la production de cerises devrait baisser de 2 %, en raison des gelées de fin mars qui ont « entamé le potentiel de production, notamment les variétés précoces » alors que les variétés tardives accusent « un léger retard de floraison ».
En 2019, la région Paca représentait 33 % de la production nationale de cerises, la région Aura 30 % et la région Occitanie 23 %.

 

Abricots : vers une récolte européenne la plus faible depuis 17 ans
« Avec 400 000 tonnes prévues, il faut remonter à 2003 et à 1998 pour trouver des récoltes plus faibles avec respectivement 390 000 et 365 000 tonnes », expliquait dernièrement la chambre d'agriculture d'agriculture des Pyrénées-Orientales, dans sa note annuelle Europêch'. La campagne a été marquée par « une succession d'aléas climatiques » dont aucun bassin européen « ne peut se vanter d'avoir réchappé ». Le climat hivernal exceptionnellement doux dans les zones méridionales ou méditerranéennes « n'a pas permis de satisfaire les heures de froid nécessaires à la dormance de certaines variétés, d'où une floraison peu abondante, erratique, hétérogène et un déficit de production ». Ensuite, une vague de froid a touché les régions les « plus septentrionales ou plus continentales ». Enfin, c'est la grêle, puis des fortes pluies qui ont touché certains bassins.

 

Pêches et nectarines : la production française reculerait de 8 % en 2020
Dans sa note de conjoncture « Infos rapides » de mai, le service de la statistique du ministère de l'Agriculture (Agreste) table sur une production annuelle de pêches, brugnons et pêches pavies de 188 000 tonnes en 2020. Soit une baisse de 8 % par rapport à 2019 et de 9 % par rapport à la moyenne quinquennale (2015-2019). Cette diminution des rendements, pronostiquée à partir de données transmises fin avril, est due à une floraison moindre. « L'hiver très doux n'a pas permis une dormance suffisante. Des gelées sévères ont touché la vallée du Rhône », explique la note.
L'enquête de conjoncture porte sur les régions Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) et Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) qui représentent respectivement 49 %, 30 % et 15 % de la production nationale (en 2019). Cette année en Occitanie - dans le Languedoc-Roussillon notamment - la production baisserait de 9 % alors que les surfaces des vergers seraient « quasi stables ». La région Paca verrait sa production baisser de 2 % avec une surface plantée en recul de 1 %. En région Aura, la vallée du Rhône se préparerait à récolter nettement moins de fruits que l'an dernier (- 15 %) à cause des gelées noires qui ont sévi fin mars et d'une baisse des surfaces en production (- 1 %) consécutive à la maladie virale de la sharka.