Les projets des jeunes du Diois sélectionnés pour Paris

On leur avait raconté une expérience vécue avec une ONG, à l'étranger. Et puis, eux aussi, ont eu envie de se lancer. Mercredi dernier, dans les locaux crestois de la MSA, une dizaine de jeunes originaires de Die ont présenté « SPN - Pour ton sourire », dans le cadre de l'appel à projet jeunes lancé par la MSA Ardèche-Drôme-Loire.
Solidarité internationale
Concrètement, ils partiront en février dans un village sénégalais. Leur objectif sur place : bâtir une salle polyvalente. Cet espace, qui sera construit au cœur d'une nouvelle université, accueillera l'apprentissage de métiers, des cours d'éveil, de français, initiation à l'informatique, etc. Les porteurs de ce projet partiront également afin d'échanger avec des jeunes de leur âge et s'ouvrir sur d'autres réalités. Un projet de solidarité international qu'ils comptent par la suite faire partager dès leur retour, au travers de la création d'un jeu, ou encore d'une exposition de photographies itinérante. Des supports qui seront le reflet d'une culture, d'un mode de vie, ou qui permettra encore de montrer le visage de l'agriculture sénégalaise. Mais un tel projet a un coût, ne serait-ce que pour l'achat de matériaux ou d'outils. Les jeunes, constitués en association, ont alors fait appel au financement participatif. Ils ont également pu compter sur une aide de la Caisse d'allocations familales, ainsi que de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. La MSA, elle aussi, a été séduite et a accordé une subvention de 1 000 euros.
Audiovisuel
À Die, un autre projet était aussi en lice. Plusieurs adolescents ont réalisé un film lors de la fête du jeu organisée en novembre dernier. L'idée est désormais de créer un DVD afin de promouvoir la manifestation. « Le film montre l'émotion, la convivialité. Nous avons réalisé des interviews, des plans de transitions. Nous montrons aussi l'envers du décor et les coulisses », explique par exemple Augustin. Les jeunes se sont là aussi constitués en association, avec pour objectif de fédérer leurs compétences. Subvention accordée par la MSA : 900 euros.
A noter, les projets du Diois ont été sélectionnés pour participer, début 2017, au concours national de la caisse centrale de MSA.
Musique
Dernier dossier présenté cette année : celui du festival « En root's vers Anneyon ». La commune du Nord-Drôme accueille depuis 2015 un festival de reggae. Aux manettes, une douzaine de jeunes, âgés de 18 à 22 ans. « On voulait faire bouger le village. Comme nous sommes au carrefour de Valence, Lyon et Saint-Étienne, on s'est dit que l'on pouvait aussi créer un événement », raconte Maxime. La manifestation se fait conviviale et intergénérationnelle. D'ailleurs, parmi les bénévoles, figure Francette. Un symbole pour les organisateurs. Il s'agit de la femme qui leur servait leurs repas à la cantine lorsqu'ils étaient écoliers au village. Doté d'un budget de 30 000 euros, l'événement accueille environ 2 000 entrées payantes. Musiciens, sécurité, communication : chaque poste de dépense a fait l'objet d'une présentation précise le 7 décembre dernier. Des animations sont aussi organisées tout au long de l'année afin de participer au financement du festival, telle une matinée paëlla. Le 11 février prochain, l'association organisera un reggae dub session. Près de 500 personnes sont attendues. La subvention accordée par la MSA (1 000 euros) arrive donc à point nommé. Quant au prochain festival, rendez-vous le 8 juillet.
Malgré le peu de candidats drômois cette année, les membres du jury ont été conquis par cette dernière promotion. « C'est bien pour les jeunes et l'avenir », souligne Jean-Louis Martin, délégué départemental. « L'association qui veut faire des films dans le Diois risque de perdurer, indique pour sa part Guy Péran, administrateur de la MSA. Cela peut aussi aboutir sur un projet professionnel. À Anneyron, le projet est plus important. Ces jeunes, motivés, prennent des risques. »
A. T.