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Vin et réseaux sociaux

Les réseaux sociaux et le vin : compatibles ?

Le monde du vin a pris une place importante sur les réseaux sociaux. Si la rencontre entre tradition et modernité peut en intriguer plus d'un, quelques exploitants viticoles utilisent cet outil de communication pour présenter leur domaine et accroître leur notoriété. A condition de bâtir une stratégie adaptée. Explications.
Les réseaux sociaux et le vin : compatibles ?

Partout, de la télévision à la radio, en passant par la presse écrite et internet, on ne passe pas une journée sans les évoquer, d'une manière ou d'une autre. Bien évidemment, on parle des réseaux sociaux, un véritable phénomène de société en pleine évolution. Dans leur récent ouvrage intitulé Les réseaux sociaux et le vin (édition Féret), Patrice Malka et Vincent Pétré parlent notamment d'une « nouvelle forme de communication entre les gens et une nouvelle relation entre les entreprises et leurs clients ou consommateurs ». Comme d'autres filières, le monde du vin s'est emparé de ce phénomène. La gratuité des réseaux sociaux et la présence de nombreuses communautés sur ces plateformes ont logiquement incité les exploitants à opter pour ce moyen de communication. De grands domaines comme de petites exploitations utilisent les réseaux sociaux pour présenter leurs activités et valoriser leurs produits.

 

« Faire voyager un internaute »

Anne-Victoire Monrozier (30 ans), blogueuse dans le monde du vin, est plus connue sous son pseudonyme Miss Vicky Wine. Cette fille d'un viticulteur de Fleurie utilise régulièrement les réseaux sociaux pour parler de sa marque. « Les réseaux sociaux sont liés au monde du vin car dans les deux cas, on partage la culture du rêve. Le vin est un univers fantasmé. Par exemple, grâce à une photo, on peut faire voyager un internaute. D'ailleurs, pour l'œnotourisme, les réseaux sociaux sont une pépite », juge-t-elle. Les deux auteurs confirment justement dans leur ouvrage l'intérêt des internautes. « Les amateurs sont demandeurs d'information. Les acheteurs sont également demandeurs de recommandations comme le montre l'impact des critiques et guides sur les ventes ».

 

Créativité, originalité et énergie

Quand on se lance dans les réseaux sociaux, les ambitions sont multiples : accroître la visibilité, augmenter le nombre de contacts et échanger avec eux. Derrière chaque message se cache surtout une stratégie ou une ligne éditoriale. « La manière d'alimenter un compte Facebook ou Twitter est propre à chacun. Il faut se définir des objectifs précis et conserver une ligne directrice. En adoptant les réseaux sociaux, un viticulteur doit donner envie à ses contacts de découvrir sa vie professionnelle, ses vins, etc. Il doit attiser la curiosité et susciter l'envie ». Pour cela, Anne-Victoire Monrozier fournit quelques astuces. « C'est important de se différencier et de capter l'attention des personnes sur ces plateformes. Cela passe notamment par la créativité, l'originalité et la diffusion d'un contenu à la fois artistique et pratique », informe-t-elle. Les réseaux sociaux regorgent d'autres atouts. La possibilité pour une personne qui suit un viticulteur de partager une information à ses autres contacts crée ainsi une diffusion du contenu, « une sorte de bouche à oreille électronique surnommée viralité », comme l'expliquent Patrice Malka et Vincent Pétré.

Néanmoins, ces intérêts sont assortis de quelques nécessités. Pour les réseaux sociaux « avant de se lancer dans cette activité, il est primordial d'adopter une organisation à long terme. La constance d'une page ou d'un compte sur un réseau social constitue un élément clé pour un viticulteur dans sa quête de notoriété. Forcément, cela réclame de l'énergie », conclut Anne-Victoire. Aux viticulteurs donc de peser le pour et le contre...

David Duvernay