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Céréales secondaires

Les variétés d’orge

Arvalis-Institut du végétal nous livre ses préconisations sur le choix des variétés d’orge.
Les variétés d’orge

Orge ou escourgeon ? Le choix régional s'oriente prioritairement vers des orges au détriment des escourgeons, avec comme principal argument le poids spécifique. Si le débouché principal est la vente à un organisme stockeur ou un débouché monogastrique, un PS élevé est un argument à prendre en compte. Si le grain est destiné à des ruminants, un taux de cellulose un peu plus élevé ne pose aucun problème, et on peut considérer différemment le niveau de PS de son orge. Il ne faut donc pas rejeter à priori certains escourgeons, en tendance plus productifs, toutes choses étant égales par ailleurs, notamment la résistance à la verse ou la tolérance aux maladies.
Hybrides ou lignées ?
Compte tenu du surcoût de semences engendré par l'implantation d'un hybride (0,10 € /1 000 grains pour les hybrides et 0,04 € /1 000 grains de semences certifiées pour les lignées), en respectant la préconisation, c'est de 8 à 11 q/ha de mieux que doit produire l'hybride par rapport à la lignée (selon différentes hypothèses de densités de semis et un prix de l'orge de 13 à 15 € /q) pour trouver sa rentabilité.

 

Orge 6 rangs

Les variétés testées depuis 4 ans et plus
Etincel (Secobra 2012) : confirme son potentiel de rendement sur l'ensemble des regroupements. PS et taux de protéines dans la moyenne. Variété précoce, tolérante à la verse et aux maladies dans la moyenne. Forte sensibilité à la rhynchosporiose qui semble s'accroître au fil du temps.

Isocel (Secobra 2012) : niveau de rendement très proche d'Etincel, elle confirme son potentiel élevé année après année. PS et taux de protéines sont corrects. Précoce à épiaison, assez sensible à la verse. Tolérance globale aux maladies dans la moyenne. Elle montre une forte sensibilité à la rhynchosporiose qu'il faut surveiller et accompagner.

Touareg (Lemaire D 2011) : elle reste proche des meilleures lignées sur 3 et 4 ans bien qu'un peu en retrait dans les résultats 2016. PS assez faible et teneur en protéines correcte. Variété précoce assez sensible à la verse et très sensible aux maladies, à l'exception de la rhynchosporiose. Elle doit être conduite avec attention.

Amistar (Momont 2013) : tolérante à la JNO, rendements proches de la moyenne dans nos 4 regroupements, cette variété se distingue en 2016 par ses bons résultats. PS et teneur en protéines dans la moyenne. Variété précoce, elle montre cependant une assez forte sensibilité aux maladies foliaires et à l'oïdium en particulier. Tolérance à la verse dans la moyenne. Elle doit être protégée avec attention contre les maladies, mais sa tolérance à la JNO constitue un atout.
Les variétés plus récentes
Tektoo (hyb) (Syngenta 2014) : variété hybride qui montre un très fort niveau de potentiel de production, notamment dans nos essais régionaux. Bon PS mais teneur en protéines faible. Variété précoce, sensible à la verse. Sa tolérance aux maladies est dans la moyenne avec un plus vis-à-vis de la ramulariose.
Detroit (DSV 2015) : niveau de productivité moyen qui s'accompagne d'un PS et d'une teneur en protéines juste moyens. Niveau de tolérance aux maladies dans la moyenne. On observe une bonne tolérance aux grillures. Elle est également peu sensible à la rouille naine.

Goody (Hyb) (Syngenta 2015) : niveau de productivité juste moyen. Précocité semblable à Etincel et Isocel, elle semble assez tolérante aux maladies avec des écarts traité/non traité faibles. Elle paraît peu sensible à la ramulariose. Son PS est bon, sa teneur en protéines est juste dans la moyenne.

Tooty (Hyb) (Syngenta 2015) : hybride précoce à la productivité juste au-dessus de la moyenne, ce qui sera un peu limite pour un hybride. Tolérance aux maladies intéressant avec un écart traité/non traité faible. Par contre, cette variété présente un PS et une teneur en protéines un peu faible.

Domino (Momont 2015) : l'intérêt de cette variété réside dans son caractère de tolérance à la JNO comme Amistar. Le niveau de productivité est un peu inférieur à la moyenne pour cette variété précoce. Elle est peu sensible à l'helminthosporiose, l'oïdium et la rouille naine. Il ne faut pas attendre des PS élevés mais les teneurs en protéines sont correctes.

Orge 2 rangs

Les variétés testées 4 ans et plus
Augusta (Unisigma 2012) : productivité tout juste correcte, légèrement en retrait de KWS Cassia sur 3 ans. Très bon PS et une teneur en protéines dans la moyenne. Sa sensibilité à la verse est dans la moyenne. Cette variété demi-précoce à demi-tardive présente une bonne tolérance aux maladies avec des écarts traité/non traité faibles sur nos essais, ce qui constitue un des atouts de cette variété.

KWS Glacier (Momont 2013) : productivité très en retrait en 2016. Variété demi-tardive, assez sensible aux maladies. Sa sensibilité à la verse est globalement dans la moyenne, mais elle a montré une faiblesse à ce niveau dans quelques essais. Une variété qui doit être accompagnée par une protection fongicide adaptée et une prise en compte du risque verse.

Les variétés récentes

KWS Orwel (Momont 2015) : résultats légèrement au-dessus de la moyenne dans le regroupement Sud. Ses critères qualitatifs (PS et protéines) sont un peu faibles. A privilégier pour les parcelles à bonne réserve hydrique. Tolérante aux maladies dans la moyenne, sauf vis-à-vis de l'oïdium pour lequel elle présente une certaine sensibilité.

Maltesse (Secobra 2015) : résultats dans la moyenne en termes de productivité dans le regroupement Sud 2016. Un bon PS accompagne une teneur en protéines dans la moyenne. Peu sensible à l'oïdium, la tolérance aux maladies est moyenne sauf pour la rouille naine vis-à-vis de laquelle elle paraît très sensible. Peu sensible à la verse.