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Variétés secondaires

Les variétés de triticale

On trouve une diversité croissante en triticale, céréale principalement cultivée à des fins d’autoconsommation, notamment en élevage bovin.

Les variétés de triticale

Le potentiel de rendement évolue constamment, mais se paie assez souvent par une perte de rusticité sur les maladies ou la verse, dans un contexte où les races de champignons évoluent. Du côté de la qualité, outre le PS, il faut prêter attention à la teneur en protéines et, si besoin (alimentation avicole), à la viscosité des variétés. Enfin, la hauteur des plantes est une première et intéressante indication de leur potentiel de production de paille.
Les variétés de référence (3 ans et plus)
Kaulos (Momont 2011) : des résultats en baisse depuis 2 ans. Assez bonne teneur en protéines mais PS assez faible. Variété demi -précoce à demi-tardive qui présente une bonne tenue à la verse. Très sensible à la rouille jaune et présente ainsi le plus fort écart entre parcelles traitées et non traitées fongicides. Cette sensibilité parfois difficile à maîtriser peut être rédhibitoire dans les régions à risque rouille jaune. Elle ne peut donc être cultivée que dans des régions à faible risque ou avec une conduite fongicide très attentive.

Kereon (Flo Desprez 2010) : bons résultats pour cette campagne, ce qui permet à la variété de se situer dans la moyenne à 100 % sur 4 ans. Bon PS mais teneur en protéines assez faible. Variété demi-précoce, présente un bon comportement aux maladies avec de faibles écarts entre parcelles traitées fongicides et non traitées. Attention toutefois à la rhynchosporiose pour laquelle elle exprime une sensibilité. Sensibilité à la verse dans la moyenne. Variété à potentiel correct, un bon PS et une bonne tolérance aux maladies.

KWS Fido (Momont 2013) : en tête du regroupement 2016, elle confirme le bon potentiel enregistré depuis 3 ans et devient ainsi une variété de référence à 104 %. Bon PS et teneur en protéines dans la moyenne. Forte sensibilité au risque de présence de mycotoxines (DON). Variété très précoce, très forte sensibilité à l'oïdium qui pourrait poser problème dans les situations à risque. Assez peu sensible à la rouille jaune.
Présente un bon potentiel et un bon PS. Sa sensibilité à l'oïdium doit être surveillée avec attention. Variété à éviter dans les situations à risque de présence de mycotoxines.
Tribeca (Flo Desprez 2008) : potentiel dans la moyenne sur 5 ans. PS assez faible (- 2,4 points par rapport à la moyenne générale) et faible teneur en protéines. Sensible à la germination sur épi (note Geves 2). Variété précoce qui présente une sensibilité à la verse dans la moyenne. Elle est peu sensible aux rouilles mais montre une forte sensibilité à l'oïdium qui s'est accentuée au cours de cette campagne. Potentiel correct. Malgré une qualité en retrait (PS, protéines, germination sur épi), sa bonne tolérance aux rouilles constitue un atout dans le contexte actuel. Attention à maîtriser l'oïdium.

Vuka (Sem Part 2010) : potentiel légèrement inférieur à la moyenne des témoins sur 4 ans. Très bonne qualité globale avec un bon PS et une très bonne teneur en protéines. A niveau de rendement équivalent, sa teneur en protéines est supérieure de 0,5 point à la moyenne. Variété demi-précoce qui présente une très bonne tenue à la verse. Son comportement général aux maladies est resté bon. On observe en particulier sa très bonne tolérance à la rouille jaune. Toutefois, Vuka a présenté en 2016 comme en 2015 de fortes attaques d'oïdium jamais observées lors des campagnes précédentes. Variété à potentiel correct qui présente de gros points forts sur la qualité, mais également sur la tolérance à la rouille jaune et à la verse. Sa sensibilité à l'oïdium peut devenir un sérieux handicap.
Les variétés récentes
Anagram (Lemaitre Deff 2015) : potentiel dans la moyenne. Bons critères qualitatifs associant un très bon PS (+ 2 points par rapport à la moyenne générale) et à une bonne teneur en protéines. Variété précoce qui montre une bonne tolérance globale aux maladies. Très bonne tolérance aux rouilles, mais est assez sensible à la verse. Un bon potentiel et des critères qualitatifs et agronomiques sans défauts majeurs. Attention, toutefois, à la maîtrise de la verse.

Elicsir (Caussade semences 2015) : potentiel dans la moyenne, un peu en retrait en 2016 par rapport à 2015. Bons critères qualitatifs (PS et teneur en protéines). Variété demi-précoce à demi-tardive qui montre une très bonne tolérance globale à l'ensemble des maladies avec de faibles écarts entre parcelles traitées fongicides et non traitées. Bonne tolérance à la verse. Potentiel intéressant et de bons atouts qualitatifs et agronomiques. Variété à suivre avec attention.

Jokari (Lemaire Deff 2014) : avec une productivité à 103 %, cette variété européenne présente un bon potentiel. Très bons critères qualitatifs qui associent un très bon PS à une bonne teneur en protéines. Variété très précoce, très bonne tolérance globale aux maladies avec de faibles écarts entre parcelles traitées fongicides et non traitées. Très bonne tolérance à la rouille jaune. Assez sensible à la rouille brune. Peu sensible à la verse. Un potentiel intéressant et de nombreux atouts autant sur les critères agronomiques que qualitatifs. Sensibilité rouille brune à surveiller.

Exagon (Lemaire Deff 2013) : potentiel en retrait depuis 2 ans. Très bon PS, le meilleur du réseau (+ 2,3 points par rapport à la moyenne générale) et teneur en protéines dans la moyenne. Variété demi-précoce, tolérante aux maladies et à la verse dans la moyenne. Assez forte sensibilité à la rouille jaune. Potentiel un peu en retrait, mais un très bon PS. Sa sensibilité à la rouille jaune devient handicapante pour notre région.

Trefl (Agri 2014) : potentiel en retrait depuis 2 ans. PS et teneur en protéines dans la moyenne. Forte sensibilité au risque de présence de mycotoxines (DON). Sensible à la germination sur épi (note Geves 2). Variété demi-précoce à demi-tardive qui montre une tolérance à la verse dans la moyenne. Très bonne tolérance globale aux maladies avec de faibles écarts entre parcelles traitées fongicides et non traitées. A noter une très bonne tolérance à l'oïdium. Sur rouille jaune, elle présente un comportement atypique avec une sensibilité assez faible sur feuilles, mais une présence de cette maladie plus marquée sur épis. Potentiel un peu en retrait. Son principal atout est sa tolérance aux maladies. Variété à éviter dans les situations à risque de présence de mycotoxines.

Les variétés nouvelles
Bikini (Lemaire Deffontaine 2016) : bon potentiel dans le réseau d'essai en 2016. Bons critères qualitatifs (PS et teneur en protéines). Variété sans défaut majeur, présente des écarts traité/non traité faible, bonne tolérance vis-à-vis de la rouille jaune, mais une petite fragilité vis-à-vis de la rynchosporiose. Un potentiel intéressant et de bons atouts qualitatifs et agronomiques. Variété à suivre avec attention.

RGT Eleac (RAGT 2016) : bon potentiel à 103 % dans le réseau d'essai en 2016. PS un peu faible et teneur en protéines dans la moyenne Elle présente des écarts traité/non traité faibles, une bonne tolérance à la rouille jaune, mais une petite fragilité vis-à vis de la rynchosporiose. De bons critères de productivitéAttention, toutefois, à la verse, variété à suivre.

RGT Rumincac (RAGT 2016) : productivité dans la moyenne au niveau France mais en retrait sur nos deux essais régionaux. PS et protéines sont dans la moyenne pour cette variété. Attention tout de même à la germination sur pied. Bonne tolérance aux maladies avec des écarts traité/non traité qui sont parmi les plus faibles du réseau. On observe toutefois une certaine sensibilité à la rynchospsoriose. Il faut surveiller la verse sur cette variété. D'un potentiel un peu en retrait par rapport à RGT Eleac, elle présente tout de même de bons critères agronomiques pour en faire une variété à suivre.

Riparo (Agri obtention 2016) : potentiel en retrait dans le réseau national. PS correct mais teneur en protéines très faible. Elle est sensible à la rouille jaune et à l'oïdium, ce qui lui vaut des écarts traité/non traité élevés. Son potentiel en retrait et sa sensibilité aux maladies, notamment à la rouille jaune, constituent des handicaps sérieux pour notre région.

RGT Voillur (RAGT 2016) : proche d'Anvergur avec une meilleure tolérance aux maladies. Bonne teneur en protéines. Son élaboration du rendement rappelle celle d'Anvergur avec un épi aussi fertile mais un grain un peu plus petit (- 2 g). Son rendement atteint celui d'Anvergur sauf en cas de forte compensation sur une faible densité d'épis probablement limitée par son petit PMG et sa moindre précocité. Elle paraît ainsi moins à l'aise en milieu séchant. Ses tolérances aux rouilles et à la septoriose sont excellentes. Bon comportement face aux mosaïques en 2016. Très courte, elle résiste très bien à la verse. Teneur en protéines élevée et tolérante à la moucheture Une cousine d'Anvergur qui trouvera sa place en milieu finissant bien (Camargue, vallée du Rhône...)

Santur (RAGT- Italie 2013) : très précoce, challenger de Claudio pour les milieux séchants. Entre 30 et 50 q/ha, elle fait mieux que Claudio ( + 6 % en moyenne) : c'est suffisamment rare pour être souligné. Et son PS paraît aussi bon. Elle construit son rendement avec peu d'épis, fertiles et un PMG proche de celui de Claudio. Sa fertilité d'épi la rend beaucoup plus souple que Claudio en cas de mauvaise implantation. Toute aussi précoce que Claudio, elle est exposée aux mêmes risques de gel au printemps et aux mêmes conseils de date de semis. A essayer en sol séchant dans l'intérieur.

Toscadou (Desprez 2016) : demi-précoce à gros grain et bon PS, finissant bien. Bon potentiel et tolérante à la septoriose. Au-dessous de 55 q/ha, son rendement est du niveau de celui d'Anvergur ; à haut potentiel (75 q/ha), il lui est inférieur de 3 % mais nettement supérieur à celui de Miradoux. Son élaboration du rendement rappelle celle de Miradoux avec un peu plus de tout : épis, fertilité, PMG (+ 2 g). Sa précocité (type Dakter), son PMG et son PS élevé lui permettent de bien finir en sol moyen à séchant. Assez sensible à la rouille brune. Bon comportement face aux mosaïques en 2016. A essayer dans les milieux à potentiel 40-50 q/ha là où réussissent Qualidou, Atoudur, Clovis...