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VINS

Les vignerons indépendants veulent communiquer

La fédération des vignerons indépendants de la Drôme a tenu son assemblée générale le 8 mars à Vercheny, à la maison de la clairette. L’occasion de faire un bilan de l’année passée mais aussi de se projeter dans l’avenir.
Les vignerons indépendants veulent communiquer

Les salons nationaux, les aides régionales auxquelles peuvent prétendre les vignerons pour leurs projets, l'accompagnement pour gagner en performance et en compétitivité, la certification haute valeur environnementale (HVE), des finances saines et un résultat d'environ 4 500 euros, le renouvellement des mandats des administrateurs, etc. C'est en résumé quelques aspects évoqués lors de l'assemblée générale de la fédération des vignerons indépendants de la Drôme, qui s'est tenue le 8 mars à Vercheny. Mais ce que l'on retiendra le plus est certainement ce souci de la communication.

Des campagnes médias

Alors bien sûr, au cours de la dernière année, une journée au château de Grignan avait été organisée avec la presse et les élus. Mais c'est surtout envers le grand public que les vignerons indépendants souhaitent communiquer. Après la partie statutaire, plusieurs interventions ont d'ailleurs été consacrées à cette thématique. À commencer par Florence Corre, chargée de la communication au niveau national. En trois ans, c'est 1 million d'euros qui a été investi sur la marque collective. Du 20 décembre au 2 janvier derniers, 8 041 panneaux - répartis dans tout l'Hexagone - faisaient d'ailleurs la promotion des vignerons indépendants. L'affichage permet d'avoir de bons retours mais reste un support compliqué. Il ne sera en effet point éternel, en raison de la suppression de nombreux panneaux. D'autres médias existent : la presse quotidienne régionale ou encore la radio. « La radio est utile mais pour montrer un logo, c'est compliqué », a observé Florence Corre.

Plusieurs vignerons et partenaires avaient fait le déplacement à Vercheny pour cette assemblée générale.

Le digital, une réalité

Il existe aussi internet. Un point développé par Jeanne Peron, directrice France de l'agence franco-américaine Benson Marketing. Quelle communication mettre en place pour valoriser l'image de son domaine ? En 2018, quels moyens et quels outils ? C'est à ces questions que la jeune femme s'est efforcée de répondre, notant qu'il n'existe « pas forcément de formule magique ». L'intervenante a néanmoins distillé quelques conseils et des pistes de réflexion.
Par exemple, avant de se lancer sur les médias sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, LinkedIn, etc.), mieux vaut réfléchir quelque peu. Quels objectifs, quel budget, quels moyens humains ? Autant d'éléments à prendre en compte dès le départ. Les objectifs peuvent en effet être des plus divers, comme renforcer sa notoriété, sa crédibilité, cibler de nouveaux consommateurs ou simplement développer une communauté. De nombreux outils - gratuits - sont à disposition. Le domaine peut aussi les combiner avec une campagne publicitaire ou encore des relations presse... Quoiqu'il en soit, le dispositif retenu devra par ailleurs être pertinent et cohérent.
Mais encore faut-il que la technologie arrive jusqu'aux vignobles. Un autre point souligné par Sylvie Chevrol. La présidente a d'ailleurs déjà eu l'occasion d'aborder ce sujet avec des élues. « Les domaines sont au milieu des vignes, ils ne seront jamais dans des zones artisanales. Il faut que les câbles se rapprochent de nous », a-t-elle notamment souligné lors de son discours.

La part belle au papier

Le digital ne signifiant pas pour autant la disparition du papier, l'édition d'un ouvrage présentant les vignerons indépendants de la Drôme a aussi été évoquée. Un projet de ce type est déjà engagé en Ardèche. De l'autre côté du fleuve Rhône, le livre devrait paraître à l'automne 2018. Concrètement, il s'agit de présenter une trentaine de vignerons (sélectionnés sur la base du volontariat), leur travail et leur personnalité. L'ouvrage se veut être sur le ton du décalé et de l'intime. Le professionnel parlera ainsi de sa Drôme, de son sport favori, de son dada, d'un souvenir gustatif, de son produit bien sûr, etc. De nombreuses photographies viendront également essaimer les 128 pages. Ce futur ouvrage se positionnera comme un outil de communication mais aussi de valorisation. À travers ce support matérialisé, son acquéreur pourra pour sa part continuer à voyager. Et peut-être l'envie de revenir dans un domaine ou d'en découvrir un autre s'invitera-t-elle... L'ouvrage drômois pourrait en tout cas être édité en 2019. 

A. T.

 

COTISATION / Aléas climatiques : des mesures exceptionnelles

La cotisation 2018, basée sur la récolte 2017, est plafonnée à 762 euros. Mais au regard des aléas climatiques (gel, sécheresse) et selon les cas, la fédération départementale des vignerons indépendants a choisi d’accorder une remise de 50 % sur la cotisation forfaitaire (128 euros). Celle-ci comprend la cotisation syndicale (55 euros), la cotisation logo (66 euros) et la cotisation metteurs en marché directs (7 euros).Cotisation à l’hectolitre :- vins AOC : 0,29 €/hl ;- vins effervescents : 0,23 €/hl ;- vins Côtes-du-Rhône : 0,21 €/hl ;- vins Grignan-les-Adhémar : 0,12 €/ hl ;- vins IGP-vins sans IGP : 0,11 €/hl.La fédération départementale comptait jusqu’à présent 80 adhérents. Près de 80 000 hl ont par ailleurs été comptabilisés pour le millésime 2016 (1 734 hectares).