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Coopération

Limagrain, acteur engagé en Auvergne-Rhône-Alpes

A l’heure où se déploie la nouvelle région, le groupe coopératif Limagrain confirme ses racines en Auvergne-Rhône-Alpes et revendique son engagement dans l’économie et la dynamique locale.

Limagrain, acteur engagé en Auvergne-Rhône-Alpes

Plus que jamais la coopérative Limagrain revendique son ancrage fort en France et plus particulièrement en Auvergne-Rhône-Alpes. Une volonté du Groupe qui a su asseoir sa notoriété régionale au travers de son développement international.
Une stratégie filière
Cinquième entreprise au plan de la nouvelle grande région, Limagrain cultive sa place dans la dynamique locale et participe à l'attractivité de la zone. Avec un chiffre d'affaires de près de 500 millions d'euros développé en Auvergne-Rhône-Alpes, le groupe reste très présent sur le territoire au travers, notamment, de son siège social implanté à Saint-Beauzire, au cœur de la Limagne à proximité de l'usine Jacquet ; de son centre de recherche installé à Chappes - un des plus importants du groupe en matière de recherche en biotechnologie – ; de sa filiale Limagrain céréales ingrédients (LCI) à Riom et de sa filiale HM-Clause située à Portes-lès-Valence (Drôme).
Mais sa place prépondérante en tant qu'acteur du territoire Auvergne-Rhône-Alpes, Limagrain la doit au choix qui a été fait par les coopérateurs de travailler en mode filière, depuis l'amélioration des plantes jusqu'à la valorisation des productions agricoles. « Limagrain a su dépasser les contraintes locales liées à la présence en plaine d'exploitations de taille modeste (70-100 ha), enclavées, éloignées des ports et doublement victimes de la volatilité des cours des matières premières agricoles, explique Jean-Christophe Juilliard, directeur général de Limagrain. Le groupe a alors choisi de valoriser durablement les productions de ses adhérents en créant de la valeur ajoutée à chaque étape de la production et en expérimentant de nouvelles pratiques agricoles. » La stratégie filière de Limagrain permet aujourd'hui de développer des débouchés durables et des approvisionnements spécifiques ; de garantir la traçabilité et la qualité des produits. « Deux filières en circuits cours industriels autour du blé et du maïs contribuent aujourd'hui à la vitalité économique du territoire », précise Jean Christophe Juilliard. Une grande partie des blés de Limagne est constituée de blés de force pour la fabrication des pains Jacquet tandis qu'en maïs, la production locale d'hominies de bonne qualité approvisionne Bruggën, l'usine de céréales alimentaires à Thiers. « Nous réfléchissons en permanence au développement des filières afin de renforcer la profitabilité des exploitations, maintenir un maillage territorial et contribuer à la dynamique économique locale, souligne le directeur général. Notre logique n'est pas d'être premier ou deuxième, mais de réserver des semences de qualité à nos adhérents. » Le groupe n'hésite pas d'ailleurs à investir en permanence sur ses sites régionaux, marquant ainsi la « volonté majeure des actionnaires de conserver le centre de gravité de Limagrain en Auvergne-Rhône-Alpes ».
Un laboratoire à ciel ouvert
Une volonté d'ancrage régional qui se vérifie par les ambitions de la coopérative pour le territoire. « Nous sommes engagés avec divers partenaires dans la dynamique régionale de recherche et de l'enseignement supérieur, nous soutenons la création d'entreprises, nous prenons part dans les débats avec les collectivités locales et territoriales pour pérenniser les exploitations, veiller à leur équilibre et celui des filières industrielles. Nous intervenons par exemple sur les questions sensibles de gestion de l'eau et les dangers de l'emprise foncière », explique Jean -Christophe Juilliard. « Nous voulons faire d'Auvergne-Rhône-Alpes une terre d'excellence agricole », poursuit Sébastien Vidal. L'administrateur et membre du bureau de Limagrain se félicite que la coopérative porte en Limagne le projet de création du laboratoire d'innovation territorial (LIT), dédié aux grandes cultures. Un projet validé par Stéphane Le Foll à l'occasion du dernier SIA à Paris, et qui regroupe trois autres partenaires : Céréales Vallée, l'Inra et l'Irstea. « Le LIT est un laboratoire à ciel ouvert au service des agriculteurs. Son objectif est d'expérimenter de nouvelles technologies en conditions réelles ; des innovations qui seront conduites dans le respect de l'économie de l'exploitation et de l'environnement », insiste Sébastien Vidal. Pour Jean-Marc Debain, administrateur de Limagrain : « le LIT est indispensable pour porter et développer des innovations en grandes cultures » ; « c'est un moyen d'aider les agriculteurs à être de meilleurs acteurs de leurs exploitations », surenchérit Annick Brunier, administratrice et adhérente de Limagrain. L'État participera financièrement au démarrage du projet (près de 10 millions d'euros demandés). Le LIT devra ensuite vivre des ressources qui seront générées par la mise en place d'innovations économiquement viables. Le projet n'est pas totalement ficelé, mais sa mise en route est prévue en 2017. 
C.Rolle