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Arboriculture

Lorifruit impulse des démarches qualitatives

Lors de son assemblée générale, Lorifruit a dressé le bilan de la saison écoulée, évoqué ses orientations stratégiques et la saison 2016.
Lorifruit impulse des démarches qualitatives

« La saison 2016 ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices », a déclaré Katia Sabatier Jeune, présidente de la coopérative Lorifuit dont l'assemblée générale s'est tenue le 3 mai. L'hiver doux et les mauvaises conditions de début de printemps ont amputé les vergers d'une partie de leur potentiel de production. Et l'épisode de grêle du 17 avril, aussi précoce et inattendu que dommageable, a provoqué des dégâts, particulièrement chez les producteurs du GIE Hermitage-Basse Isère, allié de Lorifruit. « Force est de constater que les volumes feront défaut », a-t-elle confié. Se montrant volontariste, elle demande aux producteurs de ne pas baisser les bras. « Aujourd'hui, le challenge qui se présente sera de collectivement réagir au mieux, pour individuellement réussir chez soi, a-t-elle ajouté. C'est dans la difficulté que l'on voit la force d'une entreprise... »

Une meilleure valorisation

Fort heureusement, la saison 2015, bien que petite en volume, a donné de bons résultats économiques. « Cela nous a permis de panser nos plaies de la calamiteuse saison 2014 », a indiqué la présidente de Lorifruit. Comparés à l'année précédente, le tonnage a baissé d'environ 7 % (7 692 tonnes) mais le montant des apports en net a progressé de plus de 30 % (4,8 millions d'euros). Les volumes ont représenté 4 127 tonnes de pêches et nectarines, 1 998 d'abricots, 780 de kiwis, 486 de pommes, 147 de poires, 100 de cerises et 54 de prunes.
En pêche et nectarine, l'écoulement s'est globalement bien déroulé. A été constatée une bonne valorisation d'une partie des volumes destinés à la transformation. « Notre stratégie vers les cahiers des charges et les sanguines est payante », ont déclaré les responsables. En abricot, les volumes ont été faibles et les calibres majoritairement petits ont été orientés vers les hard-discounters allemands. Grâce à une demande assez soutenue des transformateurs, « nous avons pu améliorer la valorisation globale de l'espèce », ont-ils indiqué. En kiwi, Lorifruit a enregistré son meilleur résultat économique depuis au moins cinq ans. Même tonalité en pomme avec la variété pink lady qui fait l'objet d'un cahier des charges « rigoureux ». En cerise, la commercialisation vers les centrales d'achat a été bonne. Cependant, pour gérer au mieux les différents calibres et assurer une meilleure valorisation, un regroupement des volumes avec le GIE Hermitage-Basse Isère est souhaité. En prune, la principale variété, à savoir la mirabelle, a trouvé sa place dans un contexte de marché des fruits à noyaux « porteur ». Enfin, en poire, volumes et prix sont restés stables, tout comme les débouchés commerciaux.

Orientations stratégiques

Evoquant les orientations stratégiques de Lorifruit, Katia Sabatier Jeune s'est félicitée des bons résultats de la démarche « nectavigne » impulsée il y a trois ans avec un programme de plantation de 32 hectares. Elle a, également, souligné le bon accueil client et la rentabilité du segment summerkiwi. En abricot, la démarche label rouge permet une segmentation qualitative supplémentaire. « Tout débute au verger, a souligné la présidente. C'est donc là que nous devons porter nos efforts. » 110 000 euros de soutien aux plantations ont été accordés en 2015. Et pour permettre aux producteurs d'aller plus loin dans la modernisation de leurs vergers, Lorifruit et trois autres structures collectives (GIE Hermitage-Basse Isère, Rhodacoop, Valsoleil) ont négocié auprès du Crédit Agricole Sud Rhône Alpes une possibilité d'emprunt sur dix ans au taux de 1 % (1,20 % sur 12 ans), avec un différé de remboursement du capital de 48 mois. « Vouloir, c'est pouvoir, dit-on. Nous mettons tout en œuvre pour que vous puissiez avoir le pouvoir de vouloir », a affirmé Katia Sabatier Jeune, face aux producteurs.
Par ailleurs, la présidente s'est réjouie de la collaboration entre Lorifruit et le GIE Hermitage-Basse Isère. « En pêche, ce rapprochement a permis de rationaliser au maximum », a-t-elle fait remarquer. En kiwi, l'adhésion à l'union de coopératives AKF (Adour kiwi France) a ouvert la possibilité à Lorifruit de commercialiser ses kiwis sous la marque Oscar, leader français.