C'est avec près de quatre points d'avance - 40,61 % contre 36,84 % - que Laurent Wauquiez a battu son principal concurrent, le socialiste Jean-Jack Queyranne. La fusion des listes avec les écologistes et les communistes n'aura donc pas suffi à ce dernier pour contrarier les ambitions du maire du Puy-en-Velay.

Participation en hausse, Front National en recul

L'écart est finalement plus élevé que celui annoncé dans les derniers sondages qui prévoyaient une lutte au coude à coude entre les deux candidats. Le recul de l'abstention, 42,32 % contre plus de 51 % au premier tour, a sans doute changé la donne. Le scrutin de dimanche dernier a aussi été marqué par un recul du Front national qui n'a reçu que 22,55 % des suffrages et termine troisième dans tous les départements, sans dépasser les 28,1 %, son meilleur score, dans l'Ain. Le président sortant en Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, n'a quant à lui terminé en tête que dans quatre départements : l'Isère, la Drôme, l'Ardèche et le Puy-de-Dôme ; ainsi que dans la métropole lyonnaise. Laurent Wauquiez disposera d'un socle confortable pour mener à bien sa politique avec 113 sièges contre 57 pour la liste Queyranne et 34 pour les frontistes.

Des agriculteurs parmi les nouveaux élus

On retrouve parmi les élus majoritaires plusieurs figures de l'agriculture régionale comme Raymond Vial (président de la chambre d'agriculture de la Loire), Dominique Despras (président de la FDSEA du Rhône) ou Emmanuel Ferrand (président de la FDSEA de l'Allier). Ces derniers devraient d'ailleurs quitter leur responsabilité professionnelle et syndicale pour se consacrer à leur mandat. Citons encore, toujours au sein de la majorité, Claude Aurias, ancien président de la chambre d'agriculture de la Drôme, le vigneron du Beaujolais, Jérémy Thien et Caroline Bevillard, future installée (Puy-de-Dôme). Thierry Sénéclauze (Drôme) siégera pour sa part parmi les élus du Front national. La profession attend maintenant avec impatience le nom du successeur de Michel Grégoire, vice-président en charge de l'agriculture, désormais élu de l'opposition. La réponse interviendra le 4 janvier, date à laquelle le conseil régional procédera à la mise en place de son exécutif. 

Les quatorze élus de la Drôme