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Manifestation ce 21 août à Crest

« Non à la mainmise sur le foncier naturel drômois »

Plusieurs organisations manifestent ce vendredi pour s'opposer à la création de réserves de vie sauvage excluant toute activité humaine.
« Non à la mainmise sur le foncier naturel drômois »

« Les acteurs du monde rural manifestent ce 21 août à Crest pour dire non aux discours et aux acquisitions d'associations pour l'ensauvagement des espaces ruraux », annoncent dans un communiqué commun l'association des éleveurs et bergers du Vercors, l'association Iloupdev, la fédération départementale ovine de la Drôme et l'ACCA de Léoncel. Soutenus par la fédération des chasseurs, la Coordination rurale, la FDSEA et JA 26, ils seront dans la rue ce vendredi à partir de 9 h place du Champ de Mars pour « dénoncer la mainmise de l'association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) sur le foncier agricole et forestier drômois. » En ligne de mire, l'acquisition et la création par l'Aspas, grâce à des donateurs, de réserves de vie sauvage « qui mettent en danger les activités sociales, culturelles et économiques de nos territoires ruraux. »

« Le ré-ensauvagement tue les territoires ruraux »

L'Aspas (dont le siège est à Crest) a déjà acquis 105 hectares (ha) sur le grand Barry (Véronne) en 2012. Elle est aussi devenue propriétaire, fin 2019, de 490 ha sur la commune de Léoncel (domaine de Valfanjouse, qui comprend un ancien enclos de chasse de 200 ha). Son projet de convoiter l'an dernier la montagne de Miélandre (250 ha) a, lui, échoué après la mobilisation de plusieurs acteurs (mairie de Vesc, pays de Dieulefit-Bourdeaux, chambre d'agriculture, FDSEA, JA, Adem, fédération des chasseurs, FDO...) voulant maintenir agriculture et autres activités humaines sur une grande partie de ce site. Avec l'aide de financeurs et institutions (Safer, Département, Région, parc des Baronnies...), un projet d'espace naturel sensible (ENS) a vu le jour.
« Le principe même de réserve de vie sauvage pose question pour l'avenir des activités agropastorales caractéristiques de notre département », expliquent les organisateurs de la mobilisation. Ils estiment que « le ré-ensauvagement tue les territoires ruraux, en y excluant de façon stricte toute activité humaine ». Ils dénoncent aussi, et entre autres, la gentrification des villages et la montée des prix du foncier et demandent un moratoire sur l'achat d'espaces naturels, agricoles ou forestiers à des fins de ré-ensauvagement. Ils souhaitent aussi que les éleveurs locaux ou les collectivités soient prioritaires pour l'acquisition de ces terres « afin d'y pratiquer un élevage et une exploitation forestière extensifs, gage de la vitalité économique et sociale des territoires, de contrôles sanitaires et du bien-être animal ».