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Oléiculture

Olive : maturité hétérogène et forte amertume

L'Afidol observe cette année une grande hétérogénéité dans la maturité des différentes variétés d'olive.
Olive : maturité hétérogène  et forte amertume

La maturité des différentes variétés d'olive est particulièrement hétérogène cette année. Les différences habituelles sont exacerbées. En particulier, les rendements sont très hétérogènes entre les parcelles irriguées et celles non irriguées, constate l'Afidol dans son dernier bulletin technique (Infolive du 5 décembre).
Un autre trait général est la forte amertume, liée aux températures élevées de cet été et aux pluies de cette fin de saison. Cette amertume surprend surtout sur les variétés habituellement douces, notamment la Salonenque et la Tanche. La plupart des variétés sont toutes dans une phase de perte d'arômes, c'est le cas notamment de Bouteillan, Négrette, Verdale de l'Hérault, Arbéquine. L'Aglandau se maintient mieux mais le fruité diminue quand même. L'Olivière faisait partie des variétés plutôt en retard cette année. Elle est connue pour perdre son amertume brutalement, il semble que cela soit maintenant le cas malgré le déroulement tardif de cette étape. Tous les échantillons montrent maintenant une maturité largement avancée. Seule la Picholine donne encore parfois des fruités verts intenses, en particulier sur les parcelles chargées.
La majorité des échantillons donnent cependant des fruités mûrs à forte amertume. Il peut être nécessaire d'attendre encore un peu, notamment une période de refroidissement, pour obtenir des huiles plus douces, quitte à perdre un peu en fruité. Avec des arbres peu chargés donnant une très forte amertume qui ne va pas baisser tout de suite, il peut être judicieux de s'orienter vers la production de fruité noir. Mais même en mettant en œuvre ce processus traditionnel, les fruités noirs de Picholine présenteront fréquemment de l'amertume résiduelle cette année.
Par ailleurs, lorsqu'il y a eu des attaques de mouche, les larves en cours d'action sont bloquées par le froid pour un moment mais les olives ayant déjà un trou de sortie se dégradent quand même, et les moisissures se développent. Il est donc nécessaire de prendre en compte ce paramètre en cas d'olives véreuses, comme celui du risque de gel qui augmente nettement chaque année à cette période. 

 

 

Œil de paon  : évaluer l’intensité de la maladie

Des taches apparaissent actuellement, en particulier dans les vergers touchés au printemps dernier. L'Afidol conseille de faire des observations dans les vergers afin d’évaluer l’intensité de la maladie. Il est également possible d'estimer le niveau de défoliation causé par l’œil de paon en observant les rameaux :
En matière de préconisation, un traitement à demi-dose, avec un produit homologué à base de cuivre, sera à prévoir en prévention des prochaines pluies dans la majorité des cas. L'Afidol attire l'attention des oléiculteurs sur le fait que certains produits sont homologués et donc préconisés directement à demi-dose de cuivre-métal. Dans ce cas, il ne faut surtout pas diviser les doses préconisées par deux. C’est le cas du Kocide 200, Kocide 35 DF, Funguran-Oh 300 ou Kupflo qui sont parfois utilisés contre l’œil de paon.