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Oléiculture

Olive : production irrégulière et récolte précoce

Après la faible récolte d’olives de l'année 2016-2017 due aux ravages de la mouche, celle à venir s'annonce une fois de plus atypique et faible en raison de la forte sécheresse qui sévit encore actuellement.
Olive : production irrégulière et récolte précoce

Plus d'une centaine d'oléiculteurs de la zone de production AOP ont participé, le 26 octobre à Buis-les-Baronnies, à l'assemblée générale du syndicat interprofessionnel de défense et de gestion de l'olive de Nyons et des Baronnies (ex-syndicat de la Tanche). On notait la présence, entre autres, de Sébastien Bernard (maire de la commune), Christine Bonnard (sous-préfète de Nyons), Didier-Claude Blanc (conseiller régional) et Alexandra Paris (directrice de la communication à l'Afidol).
Dans son rapport moral, Patrick Floret, président du syndicat, a rappelé l'irrégularité des récoltes : celle record de 2015-2016 suivie par une chute spectaculaire de 50 % l'année suivante avec seulement 214 tonnes d'olives de bouche et 176 d'huile d'olive. La récolte 2017-2018 sera faible en poids et en calibre des olives. De plus, les rendements en huile seront très hétérogènes, dépendant de la provenance du verger qui aura bénéficié ou pas d'une irrigation. A noter, la mouche de l'olive, sensible aux pics de chaleur, a plutôt épargné les vergers. Ainsi, la prochaine récolte est estimée à 300 tonnes en huile et un peu moins en olives de bouche. Pour ces dernières, le stock correspond à une année de commercialisation, ce qui permet d'anticiper les faibles calibres annoncés. Quant au stock d'huile d'olive, ils sont très bas.

Sébastien Pellizzoni (commissaire aux comptes), Christine Bonnard (sous-préfète), Patrick Floret (président du syndicat), Sébastien Bernard (maire du Buis), Didier-Claude Blanc (conseiller régional), Christian Pinatel (directeur du Centre technique de l'olivier).

L'irrigation, enjeu prioritaire

Au printemps dernier, les chambres d'agriculture du Vaucluse et de la Drôme ont travaillé sur des projets visant à amener l'eau du Rhône afin d'irriguer les cultures. Les élus sont appelés à soutenir ces projets d'irrigation. Avec des températures moyennes en augmentation et des sécheresses qui se prolongent tard à l'automne, cela impacte considérablement l'oléiculture. « A la floraison, le stress hydrique assèche les fleurs, a-t-il été indiqué. En été, il freine la fabrication des arômes et à l'automne empêche la pulpe du fruit de se développer. La coloration actuelle des fruits montre une grande précocité. Cette année sera celle des extrêmes selon qu'il y ait eu ou non la possibilité d'irriguer. »
Limitation du budget promotion et publicité
Par ailleurs, afin de ne pas présenter un bilan déficitaire, le conseil d'administration du syndicat a décidé de limiter le budget promotion et publicité. Cependant, les produits de l'appellation ont été présents cette année au Salon de l'agriculture à Paris (sur le stand de la Région Auvergne-Rhône-Alpes), également sur les marchés de Nyons et de Buis-les-Baronnies dans le cadre de l'opération « L'origine n'a pas de prix », ainsi que dans différents guides et, prochainement, dans la nouvelle édition du Petit Futé. Le syndicat continue de soutenir la fête de l'Alicoque à Buis-les-Baronnies et organise, avec l'Institut du monde de l'olivier et l'Afidol, la fête de l'olive piquée le 16 décembre à Nyons. 
J-M. P.