Passion Céréales, association créée en 2006 à l'initiative de la filière céréalière, mène régulièrement des actions de communication sur l'ensemble de l'Hexagone. Le 13 juin, elle a choisi la Drôme pour une journée dédiée à la filière orge, malt et bière. « Nous allons diffuser auprès d'élus, mais aussi du grand public, un certain nombre de données pour présenter la filière. Un travail est aussi mené vers les scolaires. Il s'agit de leur expliquer, par exemple, ce qu'ils ont dans leurs assiettes, ce qu'il y a dans le pain, ou encore dans les pâtes. Bien évidemment, nous ne leur parlons pas de la bière », a notamment expliqué Antoine Part, responsable communication « métiers et territoires » chez Passion Ceréales.

La CDC a ouvert ses portes

L'importance de la filière céréalière au sein de la région Auvergne Rhône-Alpes a été mise en avant. Il faut dire que cette dernière est créatrice d'emplois. Afin de proposer des produits de qualité, ce sont également plusieurs acteurs qui se doivent de collaborer ensemble. Mais justement, comment ce travail peut-il s'articuler ? C'était tout l'enjeu de cet événement. Et la Drôme n'avait en effet pas été choisie au hasard. La coopérative Drômoise de céréales (CDC) commercialise en effet de l'orge brassicole auprès de la malterie artisanale ardéchoise Malteurs Échos. C'est donc dans ce contexte qu'elle a ouvert ses portes. Alain Daussan, responsable commercial à la Drômoise de céréales a expliqué le travail de l'organisme de collecte : la batterie de tests réalisée lors de l'arrivée du grain, sa réception, l'étape du calibrage (qui permet d'avoir un lot homogène) ainsi que le stockage. L'occasion aussi de faire le point sur les nouveaux silos en cours de construction sur le site, destinés au conventionnel et d'une capacité de 20 000 tonnes (comme les silos pour le bio).

Une quinzaine d'agriculteurs

En Drôme, une quinzaine d'agriculteurs cultivent de l'orge brassicole (variété amistar). Depuis 2015, Vincent Monier (Chabeuil) est l'un d'eux. Difficile pour l'heure d'obtenir des données quant à sa récolte 2017. Il faudra encore attendre quelques jours pour connaître le taux de protéines, par exemple. Un indicateur qui permet notamment de diriger l'orge vers la filière brassicole. Le cas échéant, elle servira à l'alimentation animale. La culture de l'orge ainsi que la prime brassicole ont également été abordées lors de cette rencontre.*
La visite s'est ensuite poursuivie de l'autre côté du fleuve Rhône, à la malterie artisanale Malteurs Échos, à Beauchastel. La micro-brasserie ardéchoise, Le Duff, installée au Teil, a également pris la parole. Laquelle a d'ailleurs rappelé l'importance de travailler avec des acteurs locaux. 
A. T.
* Une page technico-économique sur la filière orge brassicole sera diffusée dans l'une de nos prochaines éditions.