Paysalia rassemble, tous les deux ans, l'ensemble des acteurs du secteur de l'aménagement et l'entretien des espaces verts, privés ou publics. Ce n'est que sa cinquième édition, et pourtant, ce Salon a déjà tout d'un « grand ». Il fait désormais référence et est vite devenu « le rendez-vous incontournable des professionnels des métiers du paysage », estime Christophe Gonthier, paysagiste à Chambéry et président de l'Union des entreprises du paysage (Unep) Auvergne-Rhône-Alpes. « Paysalia affiche une belle représentation de l'ensemble des techniques paysagères et du génie végétal. Tous les acteurs de la filière sont présents », indique-t-il. Paysalia se veut, en effet, un événement dont « l'innovation, le partage et la convivialité sont les maîtres mots », et s'affiche comme « un Salon engagé qui défend les acteurs de la filière et s'investit pour penser aujourd'hui la ville verte de demain ». Les stands des exposants traduisent d'ailleurs les grandes tendances du moment, comme « le naturel dans les jardins », avec l'utilisation de matériaux bruts, l'implantation d'arbres fruitiers ou le retour des légumes qui redonnent au jardin sa vocation « alimentaire ».

S'exposent aussi à Paysalia tout le matériel et équipements nécessaires à l'activité, avec une attention à la performance, au confort et la sécurité. C'est le cas, par exemple, de la batterie portative lithium Ulib 1 500 de chez Pellenc qui offre une autonomie augmentée de 50 % et une durée de vie prolongée de 40 %. Elle est étanche à la pluie et s'adapte sur un nouveau harnais conçu pour un maximum de confort, laissant libre les épaules de tout mouvement et réduisant considérablement le risque de troubles musculo-squelettiques par une meilleure répartition du poids. Des innovations qui lui ont valu le deuxième prix des Paysalia innovations dans la catégorie développement durable. De développement durable, il en était aussi souvent question dans les techniques et pratiques liées à la protection des plantes, à l'arrosage et l'irrigation, ou encore sur le stand Florentaise qui vient de lancer la première gamme de terreaux Écolabel. « Un terreau composé de matières premières locales et renouvelables, garanti sans tourbe, pour aider à préserver les zones humides de notre planète, et qui apporte des résultats de culture identiques à ceux des terreaux traditionnels », assure l'entreprise. Une initiative récompensée par un trophée Paysalia innovations.

La filière se porte mieux

En France, le secteur du paysage compte 29 100 entreprises, 91 000 actifs et pèse pour un chiffre d'affaires de 5,14 Mds d'euros. Auvergne-Rhône-Alpes se positionne à la deuxième place des régions, avec 3 910 entreprises (700 M CA), derrière la région Paca (5 050 entreprises, 700 M CA). « Si la filière de l'aménagement et l'entretien des espaces verts a été malmenée ces dernières années et a connu, comme beaucoup d'autres secteurs, des difficultés économiques liées à la crise, indique le président Christophe Gonthier, il reconnaît qu'aujourd'hui « la filière se porte mieux, et notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, une région très dynamique, même s'il existe une forte diversité entres les départements ». L'Unep Auvergne-Rhône-Alpes compte sur la charte pour l'achat local, signée en février dernier par les acteurs de la filière horticole et paysagère et les collectivités locales, pour conforter, dynamiser et pérenniser les entreprises régionales. « Acheter local, c'est aussi promouvoir et préserver les savoir-faire locaux et spécificités régionales, comme les pépiniéristes d'altitude, c'est maintenir des entreprises et des emplois sur nos territoires », insiste Christophe Gonthier.

Tricholine buxus, pour protéger les buis

Paysalia est aussi l'occasion de mettre en avant des produits ou services innovants avec l'attribution des Trophées paysalia. Dans la catégorie « nouveautés », la société Bioline Agrosciences France a reçu le premier prix pour la mise en marché d'un procédé de lutte biologique contre la pyrale du buis, appelé Tricholine buxus. Il s'agit d'un trichogramme (micro-hyménoptère) parasitoïde des œufs de la pyrale. Conditionnés dans des diffuseurs et installés dans les buis, les trichogrammes (élevés à Livron-sur-Drôme par l'entreprise Biotop) vont ainsi éliminer le ravageur avant que les premiers dégâts ne surviennent. Un diffuseur contient 5 000 trichogrammes et est efficace pendant 2 semaines. On compte 1 diffuseur / 5 m linéaires ou 10 m2.
La société s'apprête également à commercialiser un autre produit, appelé Tricoline vitis, basé sur le même principe de lutte biologique contre la tordeuse de la vigne, mais avec un trichogramme d'une autre espèce.   C.D