« Pépin, paille, noyaux », une cuma 100 % bio

Créée en 2010 avec six producteurs de petit épeautre, la cuma intégrale de la vallée de l'Ennuye compte aujourd'hui dix adhérents, tous en production bio ou en conversion. Les productions sont les plus variées : petit épeautre, arboriculture (abricot, cerise, olive), vigne, lavande, céréales (blé, orge), fourrage, diverses légumineuses, ainsi que de l'élevage (brebis et cochons). « La première acquisition, explique son président, Dagobert Resneau, fut une moissonneuse-batteuse principalement destinée au petit épeautre pour lequel un tel investissement individuel était inenvisageable. Par la suite sont venus un semoir, un rouleau, un épandeur à fumier, un broyeur pour le bois de taille des vignes et des arbres. Puis, en 2013, de nouveaux investissements ont permis l'acquisition de deux tracteurs (80 et 130 CV), une presse à balle haute densité, une charrue, une remorque et un andaineur pour le foin ».
350 000 euros investis en cinq ans
L'investissement total a représenté 350 000 euros en cinq ans, dont 20 % issus des trésoreries, 40 % couverts par des subventions de la Région et de l'Europe (Feader). Le reste a fait l'objet d'emprunts. « La diversité des systèmes et des terroirs n'empêche pas l'entraide, qui se développe dans le groupe de manière formalisée avec la tenue du compte des heures réalisées. On se connaît bien, on a les mêmes pratique bio, ça aide à se serrer les coudes », explique Charles Fournon, le secrétaire. Aujourd'hui, la cuma tend vers un rythme de croisière. Le changement de certains outils est en réflexion, notamment la moissonneuse-batteuse qui s'est révélée lourde et peu adaptée à la diversité des exploitations, certaines en fond de vallée, d'autres en coteaux.
A. B.