La récolte des plants a bénéficié de très bonnes conditions en 2015, générant une meilleure qualité de présentation des bulbes. C'est ce qu'a expliqué Jean-Luc Judan, le président du GIE L'ail drômois : « Nous nous en sortons bien mieux que l'année d'avant car il n'y a pas eu de plants déclassés. Et nous avons pu tout écouler au prix moyen des années précédentes, du fait que le prix mondial de l'ail de consommation était en hausse ».
Il a néanmoins tempéré ce bilan positif avec deux constats : Sur le plan sanitaire, « on a noté une avancée des deux points noirs que sont le fusarium et le waxy. L'ail d'automne est pour l'instant heureusement indemne mais nous devons rester vigilants. Dans la Drôme, nous avons fait des recherches empiriques. Il faut que toute la profession s'investisse au niveau national. Faisons pression dans ce sens, il en va de notre survie ». La difficulté à associer le national (au travers en particulier des échanges avec L'Aniail*) a été mise en avant. « On a fait une demande de 20 000 euros pour les analyses, on attend la réponse de la présidente », a expliqué Raphaël Reboul.

L'export progresse

Deuxième constat de Jean-Luc Judan : « Les normes européennes se font de plus en plus drastiques au niveau des traitements phytosanitaires. Le tout bio ne peut représenter une alternative possible dans l'immédiat ». Il a appelé à l'unité de tous : « Continuons nos efforts sur le volet sanitaire et soyons encore plus performants sur le marché à l'export, qui représente notre avenir ».
Et le président d'Unisem Drom, Philippe Besset, a souligné : « Les ventes à l'export sont en constante progression. Notre développement passera par le maintien du niveau d'exigence que nous nous sommes imposé depuis plusieurs années ».
291 hectares d'ail ont été plantés dont 13,6 en bio (avec une hausse significative des mises en terre depuis le début de la commercialisation en 2011). 2 417 tonnes de plants certifiés, dont 78 en bio, ont été vendues. 450 tonnes l'ont été à l'export, en priorité vers l'Europe Centrale et de l'Est (43 % des ventes). « Les volumes traités sont en constante augmentation, a conclu Philippe Besset. Notre travail nous a permis de devenir leaders sur le marché européen, ne relâchons pas nos efforts. »

Elisabeth Voreppe

* Association nationale interprofessionnelle de l'ail.