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Tribune

PPL Duplomb* : "Voici enfin le moteur législatif qu’il nous fallait".

Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, s'exprime sur la proposition de loi visant à lever les freins à l’exercice du métier d’agriculteur.  

PPL Duplomb* : "Voici enfin le moteur législatif qu’il nous fallait".
©CL-AD26
Arnaud Rousseau, président de la FNSEA.

" Enfin ! Aujourd’hui, l’Assemblée nationale entame l’examen d’un texte tant attendu, réclamé et essentiel : la proposition de loi visant à lever les freins à l’exercice du métier d’agriculteur.  

Adoptée au Sénat en janvier, elle reprend ce jour son parcours parlementaire et il était temps car nous l’attendons depuis 16 mois. 16 longs mois de promesses politiques battues en brèche au grès des dissolutions, motions de censures et autres atermoiements dont l’agriculture est une victime collatérale.

Ce texte n’est pas un simple ajustement réglementaire. Il est le moteur législatif dont notre agriculture a besoin pour redémarrer. C’est lui qui peut transformer un cap politique – celui de la souveraineté alimentaire – en réalité concrète, sur le terrain.

Les agriculteurs ont tout donné ces derniers mois pour se faire entendre. Cette loi, c’est leur réponse. Elle incarne le fruit de leurs mobilisations, de leurs propositions et de leur bon sens.

Sans ce moteur, la machine restera grippée.

Sans lui, notre souveraineté alimentaire reste une intention, pas une action.

Pire : nous laissons s’installer la régression. Moins de production, plus de dépendance, une perte de compétitivité face à des agricultures moins-disantes.

Ce moteur n’est pas fait pour raviver des polémiques stériles. Ce n’est pas une loi de totems. Ce n’est pas un recul. C’est une loi de responsabilité. Une loi d’équité et de performance. Une loi qui corrige ce qui grippe la machine agricole française :

- elle revient sur des surtranspositions en matière de protection des cultures ;

- elle ouvre la voie à une simplification des procédures pour les éleveurs ;

- elle vise à encourager le développement de l’assurance ;

- elle permet un meilleur l’accès à l’eau dans le contexte de changement climatique ;

- elle tend à apaiser les relations entre les agriculteurs et l’OFB.

 Ce moteur nous aligne avec nos voisins européens, qui avancent pendant que nous débattons. Il redonne à nos agriculteurs les moyens d’agir, de produire, de transmettre.

Aux Parlementaires : l’agriculture française a besoin de puissance, pas de prudence. Offrez-lui le moteur législatif qu’elle attend depuis plus d’un an. Faites avancer la France agricole. Défendez notre souveraineté alimentaire."

(*) Proposition de loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur