Prélèvements de loups : près de 1 000 chasseurs drômois formés

Pour être habilité à tirer un loup, un chasseur doit avoir suivi une formation spécifique. Celle-ci ne peut être prodiguée que par les gardes de l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Le 27 mai à Curnier, deux gardes sont venus former une centaine de chasseurs. La formation a été complétée par un exposé de Malory Randon, technicienne supérieure à la fédération départementale des chasseurs et spécialiste du loup.
Pour mémoire, rappelons qu'il existe des dérogations au statut de protection du loup lorsque la pression de prédation sur les troupeaux devient trop forte. La réglementation prévoit différents degrés d'intervention : l'effarouchement, les tirs de défense, de défense renforcée, de prélèvement et de prélèvement renforcé. Lorsque le préfet prend un arrêté de tir de prélèvement pour un ou plusieurs loups sur une commune ou un territoire, sont alors réquisitionnés les gardes de l'ONCFS, les lieutenants de louveterie mais également le monde de la chasse. Pour cette dernière catégorie, seuls les chasseurs ayant reçu une formation spécifique sont autorisés à tirer le loup sur les secteurs ciblés par le préfet. A ce jour, ils sont 986, soit 7 % de l'effectif départemental. « La fédération encourage tous les chasseurs à y participer, explique ses dirigeants, car nous devons exécuter les arrêtés préfectoraux d'une part et être solidaires du monde des éleveurs d'autre part. »
Pour mémoire, un quota national de 36 loups a été fixé du 1er juillet 2015 au 30 juin 2016. A ce jour, 33 ont été prélevés dont un dans la Drôme en décembre 2015.