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MISE À L’HERBE

Préparer ses parcelles avant pâture

Avant d’envoyer les vaches au pâturage, il faut veiller à ce que les parcelles et chemins d’accès soient prêts à les recevoir. Tout se passe avant d’atteindre les 250°C jours base 1er février, un cumul de températures qui sonne le départ du pâturage.
Préparer ses parcelles  avant pâture

Émoussage
En premier lieu, il faudra procéder à l'émoussage des parcelles. Cette opération consiste à écarter la terre retournée par les rongeurs (taupes et campagnols terrestres) et à retirer la mousse qui s'est répandue sur les prairies. L'émoussage se fait au moyen de deux outils : la herse émousseuse et la herse étrille (dont l'action est plus agressive). Quant à la période d'intervention, il faut le faire ni trop tôt, ni trop tard. Trop tôt, il y a des risques de gel, ce qui peut fragiliser la prairie. Une intervention trop tardive, après 200°C jours, n'est pas forcément bénéfique non plus. En réalité, il revient à chaque agriculteur d'évaluer la date d'intervention optimale notamment en fonction du type de parcelle (exposition, âge de la prairie, variétés implantées).
Fertilisation
Avant de lancer le feu vert du pâturage, il faut procéder à la fertilisation des parcelles. Pour un démarrage rapide de la prairie, on préconise d'apporter 40 unités d'azote, un mois avant la mise à l'herbe.
Les clôtures
Une fois l'émoussage et la fertilisation réalisés, il faut se préoccuper des clôtures des parcelles. Les clôtures fixes peuvent être entretenues durant l'hiver. Quant aux clôtures mobiles (dans le cadre d'un pâturage tournant), pour gagner du temps, il est vivement conseillé d'installer l'ensemble des paddocks avant le démarrage du pâturage. Pour des vaches laitières, il faut compter 30 à 40 ares par vache ; pour un troupeau de 50 vaches, il faut 15 à 20 hectares.
L'eau
L'accès à l'eau est un autre point qui doit être géré avec attention avant le top départ du pâturage. Pour les points d'eau fixes (via un système de buses en béton), avant leur mise en service, soit quinze jours avant l'arrivée des animaux, il faut vérifier leur bon fonctionnement. Si les animaux trouvent l'eau dans un ruisseau, il faut veiller à la qualité de l'eau (pas d'eau stagnante) et à la qualité de l'accès. Enfin, dans le cas d'un bac à récupération d'écoulement d'eau, il faut procéder au nettoyage du bac. 
Véronique Gruber

 

Des chemins d’accès stabilisés, portants et filtrants

Comme les parcelles, les chemins d’accès doivent faire l’objet d’une attention particulière avant pâturage. Pour des vaches laitières qui sont amenées à emprunter les chemins deux fois par jour, ces derniers doivent être stabilisés, portants et filtrants. Il faut retirer les cailloux coupants et la texture du chemin doit être souple pour préserver les pieds des bovins. Et si cela n’est pas le cas, il est conseillé d’installer un « sable gore » (sable grossier à disposition dans la nature). Les chemins d’accès doivent être confortables, suffisamment larges (minimum 3 mètres) pour éviter les bousculades et les plus plats possible (les pentes pouvant conduire les vaches à courir et à se blesser). En période de pâturage, il faut inspecter les pieds des animaux en sachant que si des « cerises » (boules de sang) apparaissent, cela signifie que les vaches circulent sur des chemins au revêtement agressif.