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Economie

Préserver les équilibres de l'« hyper-ruralité »

La députée Célia de Lavergne a rencontré des entreprises de sa circonscription afin d'échanger sur les difficultés et les attentes de chacune pour surmonter les effets de la crise sanitaire.
Préserver les équilibres de l'« hyper-ruralité »

En tournée dans le secteur de Buis-les-Baronnies le 4 juin, la députée Célia de Lavergne a rencontré des entrepreneurs afin d'échanger sur les conséquences de la crise sanitaire pour leur activité. Elle s'est notamment rendue chez le tisanier Le Dauphin. Malgré le recours au chômage partiel, l'entreprise a poursuivi son activité en misant sur le développement de sa marque propre et sur une démarche alliant matières premières locales (plantes issues du Vercors, Diois, Baronnies), démarche écoresponsable sur l'ensemble de la chaîne (de la production à la distribution en passant par le transport), apportant également une très grande vigilance aux emballages. Selon les années et les demandes du marché, l'entreprise tourne avec un effectif de quatre à dix personnes aux commandes de trois ensacheuses, d'une plieuse pondérale en x, d'une étiqueteuse, ainsi que sur le quai de chargement et dans la zone de stockage.

Anticiper les besoins pour la relance

Malgré le recours au chômage partiel, l'entreprise Le Dauphin a poursuivi son activité en misant sur le développement de sa marque propre.

Les échanges ont permis d'anticiper les besoins pour la relance. « Bien que le confinement soit à ce jour derrière nous, la crise sanitaire ne l'est pas, et tous les observateurs annoncent une crise économique et sociale. De nombreux obstacles sont encore devant nous. Le gouvernement, à l'écoute des parlementaires, prépare un plan de relance qui doit nous permettre de sortir le mieux possible de cette zone de turbulences. Je veux y porter les enjeux propres à nos petites et moyennes entreprises en ruralité, qui font vivre notre territoire, a assuré la députée. Elles sont le cœur battant de l'arrière-pays et conditionnent souvent des équilibres économiques et sociaux dans l'hyper-ruralité. Nous devons leur proposer un soutien particulier, un soutien territorialisé. »
Quelques jours avant, Célia de Lavergne s'est rendue à la Brasserie des Trois Becs, à Gigors-et-Lozeron, un établissement fortement impacté par la crise sanitaire du Covid-19. En effet, cette ferme-brasserie artisanale effectue habituellement 60 % de ses ventes auprès du secteur de l'hôtellerie-restauration. La réouverture des cafés et restaurants, depuis le 2 juin, ainsi que l'ensemble des mesures annoncées pour le secteur du tourisme et de l'hôtellerie-restauration, sont de nature à rassurer les propriétaires de la brasserie sans toutefois leur assurer une année 2020 satisfaisante.

Une disposition « gagnante-gagnante »

« Le gouvernement doit soutenir des structures telles que la Brasserie des Trois Becs car elles sont aussi dynamiques et innovantes que fragiles », souligne la députée Célia de Lavergne.

Pour la députée drômoise, « le gouvernement doit soutenir des structures telles que la Brasserie des Trois Becs car elles sont aussi dynamiques et innovantes que fragiles. Les mesures économiques d'urgence ont apporté un premier élément de réponse, maintenant nous devons impérativement étudier la possibilité de rattacher ces établissements dépendants de l'activité des cafés-bars-restaurants au plan Tourisme. » Des réponse sont attendues avec l'examen au Parlement, cette semaine d'un nouveau projet de loi de finances rectificative.
Par ailleurs, la visite aura permis de souligner les effets directs de la proposition de loi relative à la transparence de l'information sur les produits agricoles et alimentaires, adoptée définitivement le 27 mai par le Parlement. Un article de cette loi permet en effet que le nom et l'adresse du producteur de bière soient indiqués en évidence sur l'étiquetage de manière à informer parfaitement le consommateur quant à l'origine de la bière. « Cette disposition est gagnante-gagnante : favorable aux consommateurs qui s'informent mieux sur la qualité du produit et favorable aux brasseries artisanales qui peuvent valoriser leur savoir-faire en le localisant, indique la députée. Pour les nombreuses brasseries artisanales que compte la Drôme, c'est un atout ! »