PNR du Vercors
Soutenir le pastoralisme et assurer la médiation

Michel Vartanian, premier vice-président du parc naturel régional du Vercors, explique les actions mises en place pour apaiser les tensions liées notamment à la présence des chiens de protection.

Soutenir le pastoralisme et assurer la médiation
Dans le cadre du plan d’actions « loup et territoire », lancé par le PNR du Vercors, une étude est menée par l’association de vulgarisation et d’initiatives en éthologie (VIE) sur les chiens de protection.

En 2018, le parc naturel régional (PNR) du Vercors a initié un plan d’actions « loup et territoire » en mettant autour de la table tous les acteurs concernés : éleveurs, associations naturalistes, élus, acteurs du tourisme, services de l’État… Objectif : créer un espace de médiation et soutenir le pastoralisme. Depuis, des actions ont démarré, notamment l’étude menée par l’association de vulgarisation et d’initiatives en éthologie (VIE) sur les chiens de protection. Celle-ci s’intéresse à leurs comportements afin de « mieux connaître les lignées qui sont à la fois efficaces contre le loup et conciliantes avec les différents usages de la montagne », explique le PNR dans son magazine Un balcon sur le Vercors. Sur son site internet, l’association VIE précise : « Le but de l’étude n’est pas de définir un profil type de chien parfait - qui n’existe pas - mais de donner des outils pour choisir le profil de chien qui convienne le mieux à l’expérience, la personnalité et au système d’exploitation du futur acquéreur ».

Rétablir la confiance entre les acteurs

Autre axe important du plan : la sensibilisation, l’information et la formation. Parmi les publics cibles : les professionnels du tourisme, accompagnateurs en montagne notamment, et ceux de l’éducation à l’environnement. « Une vingtaine de personnes ont déjà suivi cette formation dont l’objectif est de pouvoir communiquer de manière cohérente et lisible sur le loup, en prenant en compte ses impacts sur le pastoralisme et les contraintes pour les éleveurs », explique Michel Vartanian, premier vice-président du PNR du Vercors, en charge de la biodiversité. 

Le parc compte aussi sensibiliser les plus jeunes. Sur l’année scolaire 2021-2022, une dizaine d’écoles sur le territoire du PNR seront accompagnées à l’occasion d’un appel à projet autour du pastoralisme. Celui-ci s’adressera aux élèves de cycle 3 (CM1, CM2 et 6e). 

Des réunions d’information en direction du grand public sur l’ensemble du territoire du parc sont également au programme mais leur organisation reste en suspens tant que les mesures liées au Covid s’appliquent. 

Pour Michel Vartanian, l’ensemble des actions mises en place par le parc poursuit un seul et même objectif : rétablir la confiance entre les différents acteurs. « Aujourd’hui les éleveurs sont dans la colère, souligne-t-il. Comment pouvons nous les accompagner pour aller au delà ? » Il estime que cela passera entre autres par une acceptation par les autres acteurs du territoire de la présence des chiens et aussi par une reconnaissance générale de l’utilité de l’élevage.

S.Sabot

Enquête / « Mon expérience avec les chiens de protection »

Depuis 2019, le réseau pastoral Auvergne-Rhône-Alpes met en ligne une enquête auprès des usagers de la montagne pour évaluer leur expérience lors de rencontre avec des chiens de protection. Cette enquête est réalisée dans le cadre du plan de sauvegarde du pastoralisme porté par la Région Aura. Objectif : comprendre, évaluer ce qu’il se passe lors des rencontres entre pratiquants d’activités de pleine nature et chiens de protection des troupeaux. Quelle est la réalité des problèmes sur le terrain ? Comment agir sur les territoires pour limiter les difficultés de cohabitation ?

Le questionnaire en ligne s’adresse à toute personne ayant vécu une bonne ou une mauvaise expérience de rencontre avec un chien de protection.

Enquête disponible ici