Exemple de matériel éligible au plan départemental ovin
La cage de contention à paroi souple variable

Encore peu utilisée en Drôme, la cage de contention à paroi souple variable permet de réduire considérablement la pénibilité pour les éleveurs ovins. Elle est éligible au plan départemental ovin.

 La cage de contention à paroi souple variable
Les animaux empruntent un couloir de montée et se retrouvent au niveau de l’éleveur, ce qui lui évite de se baisser. © L'Agriculture Drômoise

Dans la vallée de la Gervanne, le Gaec Bos (1 400 brebis, deux associés) a investi depuis trois ans dans ce matériel pour lequel il a bénéficié des aides du plan départemental ovin. « Je peux aujourd’hui réaliser seul le drogage de mille brebis sans fatigue », affirme Sébastien Bos. L’éleveur travaille sans avoir à se baisser puisque l’animal emprunte un couloir incliné qui lui permet de monter dans la cage à 40 cm du sol. Il est ensuite immobilisé par un système d’étau. « Une paroi mobile souple et antidérapante se déplace vers une paroi fixe, le tout actionné par une pédale qui permet à l’utilisateur de conserver les deux mains libres », explique Pierre Mahistre, technicien de la coopérative L’Agneau Soleil.

Cet équipement permet à l’éleveur de mener seul un ensemble d’opérations comme le marquage des bêtes, le rebouclage, l’ausculation des yeux, de la dentition… avec un débit de 300 à 400 individus par heure. La prophylaxie est également facilitée car l’éleveur peut sans effort immobiliser l’animal pendant que le vétérinaire pique.

« S’économiser au niveau physique »

Début mai, Adrien et Antonin Vigne, voisins du Gaec Bos, sont venus tester ce matériel. Adrien est installé en Gaec avec son père, à la tête d’un troupeau de vaches allaitantes et de 250 brebis. Antonin est en phase d’installation individuelle avec 150 brebis pour l’instant. Ils réfléchissent à investir dans ce matériel en commun. « J’ai besoin de pouvoir travailler seul sur les brebis car en dehors, il y a les vaches allaitantes, les cultures... », détaille Adrien Vigne. Après ce test grandeur nature, Antonin Vigne est plutôt satisfait. « Il faut prendre le coup mais ça a l’air facile d’utilisation. Gagner du temps et s’économiser au niveau physique, c’est vraiment ce qui nous intéresse », témoigne-t-il.

Le matériel, selon les options, est annoncé entre 4 000 et 4 500 euros HT, la flambée des cours du métal ayant fait grimper sensiblement les prix. « Mais ce n’est pas un matériel qui s’use », reconnaît Antonin Vigne. « On l’a à vie », poursuit Sébastien Bos qui conseille la version mobile de cette cage. Une option qui n’existait pas lorsqu’il a investi. Il l’a donc adaptée lui-même sur une remorque, « sinon c’est lourd à mettre en place et on perd tout l’intérêt de pouvoir travailler seul avec ce type de matériel ».

Avec le plan départemental ovin, il est possible de bénéficier d’une subvention jusqu’à 50 % (lire ci-contre) pour s’équiper de matériel de contention. Attention, le dossier devra être déposé au plus tard en septembre prochain. 

S.Sabot

En option : le système de pesée

Il est possible d’ajouter en option sur cette cage à paroi souple un système de pesée, avec un ordinateur, pour visualiser et enregistrer si besoin le poids des animaux, ainsi qu’un pistolet automatique pour les traitements oraux, cutanée, sous-cutanée… relié directement à la pesée. Ces options permettent d’apporter la dose précise de produit en fonction du poids de l’animal. Une façon de prévenir les phénomènes de résistance aux antiparasitaires, souvent liés à des surdosages ou sous-dosages des traitements.