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SANITAIRE

Prophylaxie, plans de lutte et prévention : le GDS sur tous les fronts

Le groupement de défense sanitaire de la Drôme (GDS 26) a tenu son assemblée générale le 23 mars à Barbières. L’occasion d’un état des lieux complet des actions menées par la structure qui compte plus de 1 600 adhérents, dont près de 1 000 dans la section « ruminants ».

Prophylaxie, plans de lutte et prévention : le GDS sur tous les fronts
Le « Pack intro », obligatoire depuis 2018 pour les éleveurs de bovins lors de l’achat d’animaux, a permis de contrôler plus de 2 700 bovins reproducteurs introduits dans les élevages drômois en 2021. ©GDS 26.

En 2021, comme en 2020, l’action du groupement de défense sanitaire de la Drôme (GDS 26) a dû s’adapter au contexte imposé par la pandémie de Covid-19. « Cet évènement nous rappelle à tous l’importance du sanitaire qui peut figer le monde », a souligné Philippe Crosset-Perrotin, président de la structure. Les réunions de secteur n’ont pas eu lieu en 2021 mais elles ont pu se dérouler en février 2022. « Les actions sanitaires ont été maintenues, les plans de lutte réalisés, les éleveurs ont été accompagnés », a rassuré le président. Ainsi, le GDS 26 a pu présenter un rapport d’activité 2021 tout à fait conforme aux missions qui lui sont confiées par l’État. En termes de prophylaxie bovine, 94 % des interventions programmées entre le 1er octobre 2020 et le 30 avril 2021, concernant la brucellose, la leucose, l’IBR et le varron ont été réalisées. Aucun cheptel drômois n’a été détecté positif dans le cadre de cette campagne de prophylaxie. Concernant l’IBR, on notera que le département a maintenu en 2021 son statut de zone épidémiologiquement favorable (ZEF). « Le taux de prévalence et d’incidence cheptel, ainsi que le nombre de bovins positifs est en diminution, tandis que le taux de cheptels indemnes en IBR est en augmentation », confirme le GDS 26.

BVD et besnoitiose sous haute surveillance

Concernant la BVD (diarrhée virale bovine), le plan d’éradication lancé depuis 2020 et notamment l’action collective et harmonisée à l’échelle des douze départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes porte ses fruits. Le prélèvement de cartilage au moment de la pose des boucles sur les veaux, laitiers ou allaitants, permet d’identifier et d’éliminer rapidement les veaux porteurs. En Drôme, 13 785 veaux ont déjà été contrôlés à la naissance, soit 99 % des veaux nés depuis le lancement du plan d’éradication BVD. Quinze nouveaux plans d’assainissement ont été ouverts en 2021 (19 au total étaient en cours sur l’année). 27 veaux IPI (infecté persistant immunotolérant) ont été éliminés l’année dernière sur le département.

Autre priorité chez les bovins : la lutte contre la besnoitiose. Trois nouveaux foyers ont été détectés sur le département en 2021. Le GDS 26 a donc organisé des réunions avec les éleveurs concernés et les voisins de pâture pour leur proposer des plans de surveillance. L’objectif est de lutter collectivement contre cette maladie qui se transmet par piqûre d’insectes (type taons).

Le GDS 26 a également poursuivi en 2021 sa mission sur les plans de prévention. Le « Pack intro », obligatoire depuis 2018 pour les éleveurs de bovins lors de l’achat d’animaux, a permis de contrôler plus de 2 700 bovins reproducteurs introduits dans les élevages drômois en 2021. Pour rappel, ce pack prévoit un contrôle BVD et IBR quel que soit l’âge, besnoitiose pour les animaux de plus de 6 mois et paratuberculose pour les plus de 24 mois.

La brucella ovis suivie de près

Du côté de la prophylaxie « petits ruminants », le GDS 26 a réalisé 372 interventions en 2021, soit un taux de réalisation de 80 %. En ovins et caprins, les éleveurs, en complément de la prophylaxie obligatoire, ont la possibilité de sonder le statut sanitaire de leur cheptel sur cinq maladies : chlamydiose, paratuberculose, fièvre Q, visna-maëdi (ovin) et CAEV (caprin). En 2021, 72 exploitations ovines ont réalisé cette cartographie sanitaire de leur élevage et 35 en caprins. Le GDS 26 a aussi encouragé les éleveurs à réaliser un dépistage des béliers pour rechercher la brucella ovis, responsable de l’épididymite contagieuse du bélier, soit 60 exploitations engagées en 2021 et 386 béliers testés. Un plan d’assainissement de cette maladie pourrait être lancé dès 2022 par le GDS 26. Et, Philippe Crosset-Perrotin de conclure en rappelant que « la gestion sanitaire ne peut être que collective. Une gestion purement individuelle n’a aucune chance d’aboutir. »

Sophie Sabot

En chiffres

L’ensemble des missions de prophylaxie sur bovins, caprins et ovins ont été réalisées en 2021 grâce à des subventions directes du Département aux éleveurs (16 500 euros d’aides pour les visites d’exploitation et actes, 83 500 euros pour les analyses), de l’État (4 000 euros) et du GDS 26 (1 600 euros).

Par ailleurs, le GDS 26 a bénéficié en 2021 d’une subvention du Département de près de 115 000 euros pour mettre en place les plans de prévention et de lutte.

Le GDS 26

Cinq sections et 1608 adhérents.

- Section ruminants : 962 adhérents.

- Section apicole : 605 adhérents.

- Section porcine : 18 adhérents.

- Section avicole : 10 adhérents.

- Section aquacole : 13 adhérents.

Porcs et volailles / Le GDS 26 poursuit ses actions

Dans le cadre de la prophylaxie obligatoire porcine, le GDS 26 poursuit son travail de surveillance de la maladie d’Aujeszky en lien avec les vétérinaires. Les éleveurs ont également validé l’élaboration d’un protocole pour le dépistage volontaire au cours de la prophylaxie du syndrome dysgénésique et respiratoire du porc. 

Du côté de la section avicole, le plan de lutte salmonelle se poursuit. Le GDS 26 gère la partie administrative des indemnités pour la réalisation d’analyses de surveillance et pour la destruction des effluents dans les élevages foyers. Sept éleveurs ont été indemnisés en 2021 et 22 autres devraient l’être dès que leur dossier sera finalisé (attente de justificatifs). 

Autre dossier suivi de près par la section avicole du GDS 26 : la création d’un caisson d’euthanasie pour les petits élevages, dans le cadre d’une mission déléguée par la DDPP 26. Un cahier des charges a été élaboré et la DDPP 26 a sélectionné l’entreprise de gaz industriels qui participera au projet. Des devis sont en cours avec des ferronniers. 

S.S.