Développé par Syngenta en collaboration avec Solhead, le dispositif Quali'dropTM est actuellement en phase de test. « Il s'agit d'un matériel destiné aux viticulteurs et arboriculteurs pour vérifier la qualité de la pulvérisation sur la partie à traiter », explique Olivier Cluzel, ingénieur conseil agriculture durable à Syngenta. Le 23 juin, lors d'une démonstration de matériels de pulvérisation de précision organisée par les chambres d'agriculture d'Auvergne-Rhône-Alpes à Mercurol (Drôme), des viticulteurs ont pu découvrir ce nouvel outil. Pour évaluer la répartition verticale de la pulvérisation, Quali'drop se compose de plaques noires de polyéthylène (de 1,5 à 4,5 mètres de hauteur) montées sur un support rigide. « Le dispositif est simple et rapide à monter, assure Olivier Cluzel. De plus, il est réutilisable. »

Pas besoin d'être expert

L'opérateur passe avec le pulvérisateur (après l'avoir réglé) entre les plaques pour y projeter une bouillie à base d'eau et d'argile blanche (3 %). Cela permet de visualiser les impacts des gouttelettes et de vérifier si l'ensemble de la végétation est traité de façon régulière. « C'est un matériel très simple d'interprétation, souligne Olivier Cluzel. Sans être expert, on voit de suite la régularité de la pulvérisation et les pistes d'amélioration que l'on peut apporter immédiatement à l'appareil de traitement (réglage des buses...). » Il conseille de réaliser l'opération sur un plan fixe comme une cour de ferme, une aire de lavage...
Quali'drop est réglable en hauteur pour une utilisation sur cultures hautes et bascule à l'horizontale pour un nettoyage facilité. « On qualifie la qualité et la régularité de la pulvérisation avec une fiche de notation, ajoute Olivier Cluzel. Cette fiche peut servir de justificatif pour certains cahiers des charges. »
La commercialisation de Quali'drop est prévue en 2017, principalement par le réseau d'agrofournitures des coopératives et du négoce mais aussi auprès d'organismes agricoles ainsi que des contrôleurs de pulvérisateurs. Entièrement fabriqué en France, le dispositif pourra ensuite être vendu aux producteurs ou proposé en prestation de service. Le prix d'un module (composé d'un pied, de pinces de repérage et d'une grande plaque) devrait être inférieur à 500 euros.

C. Ledoux

VIDEO - A découvrir en vidéo