Quand les agriculteurs se tournent vers le digital

La French Tech Valence-Romans, le groupe IOT et industrie, en partenariat avec la chambre d'agriculture de la Drôme, le Département de la Drôme, les pôles de compétitivité ainsi que les cluster des filières agricoles et agroalimentaires ont organisé, le 17 avril, une session d'innovation autour de l'agriculture, de l'agroalimentaire et du digital. Concrètement, des professionnels viennent exposer les problèmes qu'ils rencontrent dans la pratique de leur métier à des startups, des PME innovantes, ainsi que des passionnés. Puis, lors d'ateliers, tous les participants collaborent ensemble afin d'imaginer des solutions pertinentes et concrètes. « C'est intéressant, cela correspond à la position de l'agriculture de demain », souligne François Arnaud-Miramont, responsable marketing et innovation à la chambre d'agriculture. « Une nouvelle façon de faire de l'innovation, l'événement touche une communauté plus importante que nos adhérents », précise pour sa part Gilles Fayard, directeur général de Terralia.
Repérer plus facilement les nids de frelons
Ce matin là, ils étaient quatre à présenter une problématique pour laquelle les technologies et usages du numérique pourraient apporter une valeur ajoutée : dans l'optimisation d'un fonctionnement par exemple ou, encore, le développement de nouveaux services. Parmi eux, des représentants du Groupement de défense sanitaire de la Drôme (section apicole). En ligne de mire : la problématique des frelons asiatiques. Le phénomène et ses conséquences ne sont pas forcément connus de tous, c'est donc aussi l'occasion de sensibiliser le grand public. Mais l'enjeu de la matinée sera toutefois autre : les représentants du GDS souhaitaient en effet trouver des solutions afin de repérer les nids de ces frelons. « On a bien échangé sur toutes les possibilités qui nous sont venues à l'esprit. Il a ensuite fallu les trier selon des critères, comme la faisabilité, a expliqué Franck Monmagnon, apiculteur à Bourg-lès-Valence. Nous avons retenu une solution qui utilise la signature sonore du frelon. Elle nous permettra de les repérer, déterminer leurs trajectoires et en déduire la direction où se trouve le nid. Je suis content d'avoir participé. On écoute des personnes qu'on ne connaît pas et qui amènent des choses intéressantes. »
Mieux connaître le chien de protection
Autre réalité : celle de la prédation du loup. Plusieurs membres de la Fédération départementale ovine sont ainsi revenus sur les mesures déjà prises, avant de demander une solution afin de mieux connaître le comportement des chiens de protection. « Nous sommes au bout du bout sur les méthodes de protection. La conditionnalité des aides va par ailleurs nous obliger à avoir de plus en plus de chiens. Il va falloir avoir des éléments, trouver des lignées de chiens efficaces. Ceci afin de suivre l'arrêt de la progression du loup. Le chien ne doit également pas mordre les autres utilisateurs de la nature », indique François Monge, éleveur à Recoubeau-Jansac et co-président de la FDO. L'idée d'une solution permettant de mieux connaître le comportement d'un chien a donc été dessinée. Un projet à suivre...
A. T.