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Grandes cultures

Que faire après les dégâts de grêle sur maïs ?

Après les violents orages de grêle qui se sont abattus le 15 juin sur le sud de la région Rhône-Alpes causant de terribles dégâts, de nombreuses parcelles de maïs ont été endommagées. Que faire ? Les conseils d’Arvalis-Institut du végétal.
Que faire après les dégâts de grêle sur maïs ?

Dans la Drôme et la vallée de l'Isère, des parcelles de maïs ont été fortement grêlées. Après la tempête, l'heure est à l'estimation des dégats. En fonction des dates de semis, les stades des maïs oscillent actuellement entre 8 et 15 feuilles, ce qui correspond environ à 50 % du feuillage émis. A ce stade, l'épi est en cours de formation dans la gaine. La plante crée les ovules qui seront fécondées à la floraison. En fonction du stade du maïs lors de l'épisode de grêle et de l'intensité de l'orage, les pertes de potentiel son variables

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Oléagineux / Après l’épisode orageux du 15 juin, on dénombre près de 700 hectares d’oléagineux touchés entre la Drôme et l’Isère. Dès lors, il est capital d’évaluer les dégâts dans les parcelles et de rechercher des solutions de remplacement pour les zones les plus sinistrées.
Dégâts de grêle : diagnostic des cultures et solutions potentielles
Peut-on envisager une autre culture en cas de dégâts avérés ?
Colza : compte tenu du stade avancé de la culture, il est vivement déconseillé de ressemer une autre espèce dans l’immédiat. En effet, la biomasse résiduelle du colza serait néfaste au bon développement d’une nouvelle culture.
Tournesol : il est possible de remplacer un tournesol par un autre si la parcelle est gravement touchée sous réserve que la culture n’ait pas atteint le stade bouton. Au-delà de ce stade, comme pour le colza, la destruction sera trop complexe et les résidus trop nombreux pour envisager une nouvelle implantation. La conduite de la nouvelle culture est réalisable en sec, même si l’apport d’eau via l’irrigation peut s’avérer judicieux en conditions séchantes afin de favoriser le bon démarrage de la culture.
Soja : au mois de juin, il est encore possible de semer du soja, à condition toutefois d’avoir de l’eau pour l’arroser. Sans eau, cette possibilité n’est pas envisageable.
Si vous pouvez arroser, il est alors recommandé de s’orienter vers des variétés plus précoces de type 00 ou 000 et de suivre les préconisations de densité de semis adaptées à la culture en dérobé.
Faire un diagnostic de la parcelle
Afin d’évaluer la viabilité de la culture en place et avant d’envisager un possible retournement d’une parcelle, il est indispensable d’évaluer les critères suivants . Densité et répartition des plantes : au moins 15 plantes/m² .Faciès de la plante : vérifier que la tige principale est encore présente ou si les ramifications (axillaires) sont encore présentes et viables. L’état structurel du sol : en cas de battance, il est indispensable d’envisager un écroutage pour aérer le sol et permettre le bon fonctionnement des nodosités. Un passage de houe rotative peut permettre de résoudre ce problème.
Terres inovia, Alexis Verniau [email protected]
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