Quoi de neuf au CFPPA du Valentin ?

Des formations diplômantes de huit à dix mois figurent, entre autres, dans le catalogue du CFPPA du Valentin. Mais aussi des stages courts dans l'agriculture et l'agroalimentaire, qui entrent dans le cadre du brevet professionnel responsable d'exploitation agricole (BPREA), diplôme minimum pour bénéficier de l'aide nationale à l'installation. Deux de ces formations courtes se sont déroulées du 12 au 16 mars. L'une d'elles était dédiée à la production de plants maraîchers, l'autre à la traction animale. La première a été suivie par une vingtaine de stagiaires et la seconde par une dizaine, venant d'horizons différents. « En général, ces apprenants sont soit en parcours installation, soit déjà agriculteurs », indique le directeur du CFPPA du Valentin, Frédéric Reymondon.
Stage court « plants maraîchers »
Dans la formation production de plants bio maraîchers, un couple, Rodolphe et Pauline Fouquet, faisaient partie de cette deuxième catégorie. Lui est installé depuis cinq ans sur l'exploitation familiale (une centaine d'hectares de céréales) avec son père, dans l'Essonne (Ile-de-France). Elle est conjointe-collaboratrice et double-active. Voici quatre ans, cette exploitation s'est diversifiée dans le maraîchage (un objectif d'environ 2 hectares cette année) sous système de cueillette en libre-service ( 60 à 70 % de la production). Le reste est écoulé auprès de primeurs, via un drive fermier...
« Nous achetons tous nos plants et semences en Bretagne et Pays de Loire, expliquent Pauline et Rodolphe. C'est un gros budget et nous n'avons pas accès à toute la gamme de variétés voulue. C'est pourquoi, depuis deux ans, nous réfléchissons à produire nous-mêmes nos plants. Il existe très peu de tutoriels, de fiches techniques. Nous avons trouvé la formation proposée par le CFPPA du Valentin sur internet. Elle a été enrichissante, nous avons pu prendre connaissance de la réglementation, voir ce qui se passe ailleurs, rencontrer des professionnels de tous types : du jeune maraîcher qui produit lui-même ses plants à des producteurs vendant leurs plants à des particuliers, jardineries... Cette formation ne donne pas tous les éléments mais des points de vue. A présent, nous nous sentons capables de faire des essais. Nous envisageons d'abord de tester la production de plants de variétés absentes des catalogues et adaptées à notre région. Dans un deuxième temps, nous pourrions en produire pour vendre. Après cette semaine de stage, nous nous disons que, potentiellement, il y a quelque chose à faire. »
Des nouveautés
Une autre formation courte démarre cette fin avril, cette fois-ci sur les techniques de l'arboriculture et le travail en station de conditionnement. « Une formation de 150 heures pour entrer dans des emplois saisonniers, précise Frédéric Reymondon. Elle a été construite avec la profession et à sa demande. » Et, pour la rentrée 2018, il annonce deux nouvelles formations (s'étalant d'octobre à juin, avec des périodes en entreprises). L'une est un certificat de spécialisation « production, transformation, commercialisation de produits fermiers » plutôt orientée vers les fruits et légumes. L'autre est un brevet professionnel « responsable d'atelier de productions horticoles ».
« Le CFPPA du Valentin dispose de huit formateurs (en équivalent temps plein), d'une chargée d'ingénierie et fait appel à de nombreux intervenants professionnels extérieurs, complète son directeur. Et nos formations s'appuient sur les supports pédagogiques présents sur le domaine du Valentin : l'exploitation agricole, les hall agroalimentaire et semence, le magasin de producteurs "La musette de Valentine ". »