Raconter l’agriculture telle qu’elle est

Une plateforme de communication pour être proactif dans une démarche offensive en termes de communication et fédérer », déclare Luc Smessaert pour expliquer cette nouvelle initiative dont la durée de vie sera d’un minimum de trois ans. L’agriculture française pèse en effet d’un poids non négligeable au sein de l’économie nationale. « 10 à 12 milliards d’euros de la balance commerciale, environ 15 % des emplois en France », rappelle Luc Smessaert, également président de Farre et vice président de la FNSEA. « Agridemain, c’est d’abord un nom. On souhaite communiquer avec les moyens d’aujourd’hui et apporter une vision », développe Gilles Maréchal, animateur d’#agridemain et directeur de Farre. L’objectif de ce projet collectif étant de rassembler l’ensemble des acteurs du monde agricole et de les rapprocher du grand public. Pour ce faire, des ambassadeurs sont en cours de recrutement partout sur le territoire. Au nombre de 150 aujourd’hui, les initiateurs du projet espèrent en atteindre rapidement plus de 1 000. Ces nouveaux véritables « porte-parole de l’agriculture » seront en charge de communiquer via les réseaux sociaux pour raconter la vie des exploitations et des communes. Le but affiché est de chercher à capter un autre public plus urbain en démystifiant un certain nombre de clichés provenant de l’opinion publique. « Il y a de grosses attentes par rapport à nos pratiques. Que ce soit sur la fertilisation azotée, la protection des plantes ou le bien-être animal », indique Luc Smessaert. Thierry Bailliet, agriculteur et ambassadeur #agridemain, est venu témoigner son engagement au projet, expliquant son souhait de montrer sa fierté à exercer son métier, « le plus beau du monde » aime-t-il à souligner.
Agriculteur et grand public
L’image de l’agriculteur le confirme, une étude menée par l’institut de sondage BVA (en 2014 sur 1 005 personnes sondées et 600 chefs d’exploitations), bénéficie d’un réel capital confiance dans la société. Près de 6 Français sur 10 (59 %) ont ainsi une opinion positive de l’agriculture. Concernant les évolutions positives de l’agriculture française, agriculteurs et grand public s’accordent pour reconnaître une technologie accrue, une meilleure traçabilité, une qualité sanitaire avérée et un réel suivi des animaux et de leur bien-être. Sur les aspects négatifs, agriculteur et grand public concordent pour constater un rapport qualité/prix défavorable, une faiblesse de la défense et de la promotion des produits français, sur la taille des exploitations et la qualité gustative des aliments. Autre enseignement intéressant, « l’origine France » est privilégiée au bio à 79 % par les personnes interrogées. Notons, qu’un décalage persiste néanmoins dans la perception des modes de production. Concernant l’agriculture raisonnée, 86 % des agriculteurs déclarent la pratiquer tandis que 24 % seulement du grand public le pensent.