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PPAM

Reach : échéance atteinte avec succès

Le conseil spécialisé « plantes à parfum, aromatiques et médicinales » de FranceAgriMer s’est réuni dernièrement, sous la présidence de Bernard Prévault. Au menu : conjoncture et perspectives de campagne, réglementation Reach, focus sur les huiles essentielles bulgares.
Reach : échéance atteinte avec succès

Portée par des marchés soutenus et dynamiques, la filière des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (Ppam) est bien engagée dans la campagne 2018, tant en termes de volume que de qualité. Sous l'impulsion d'une demande toujours présente, les surfaces continuent de progresser. Toutefois, les périodes de sécheresse de ces deux dernières années ont eu un impact important sur le potentiel de production lavandicole. Les conditions printanières ont été par contre assez favorables, mais « il faudra attendre les toutes premières récoltes pour estimer valablement les volumes de production » note FranceAgriMer.

L'impact de la météo

Dans le détail, de nombreuses parcelles de lavandins des départements de la Drôme, du Vaucluse et des Alpes-de -Haute-Provence peinent à reprendre un développement végétatif normal ; elles ont été fortement impactées par les conditions météorologiques de 2017. « Cette situation est d'autant plus préjudiciable que cela concerne principalement des plants âgés de 3 à 5 ans, en pleine force de production », souligne le conseil spécialisé. Les trois DDT concernées ont réalisé des missions d'enquête afin de répertorier les zones impactées. Indemnisés à hauteur de 25 % des dommages estimés, de nombreux exploitants préfèrent connaître les résultats issus de ces missions avant de procéder à l'arrachage intégral de leurs parcelles. De plus, outre le préjudice financier subi, ces derniers doivent parer à une pénurie de plants sains.

Règlementation Reach

Le règlement (CE) n° 907/2006, appelé règlement Reach, vise à évaluer, enregistrer et autoriser les substances chimiques, mais aussi certains produits naturels complexes comme les huiles essentielles. À ce titre, les distillateurs agricoles sont également concernés. Le comité interprofessionnel des huiles essentielles françaises (Cihef) a présenté aux membres du conseil un large bilan sur les actions menées dans le cadre de cette réglementation (date limite d'enregistrement : 31 mai 2018). L'échéance a été atteinte avec succès pour les huiles essentielles et les distillateurs français.
Des projets de recherche ont ainsi été mis en place, notamment sur l'amélioration de l'impact environnemental des huiles essentielles. Par ailleurs, les distillateurs ont été accompagnés dans les démarches (aide financière, soutien à l'interprofession...). Au final, 150 dossiers individuels (pour un total de 100 distilleries) ont été déposés et enregistrés dans les délais.

Expérimentation : bilan de l'appel à projets

Le bilan de l'appel à projets 2018 concernant la mise en œuvre de programmes d'expérimentation et d'élaboration de méthodes et d'outils d'aide à la décision a été présenté en conseil. Cet appel à projets vise à renforcer l'efficacité économique des filières, tout en contribuant à la transition agro-écologique. Pour la filière des plantes à parfum, aromatiques et médicinales, deux projets ont été retenus dans le cadre du volet « expérimentation », pour un montant d'aide globale octroyée de 317 263 euros.
Le conseil a également validé les axes prioritaires, aux niveaux national et régional, pour l'appel à projets 2019 (ouvert depuis le 1er juillet 2018). Les priorités au niveau national sont de deux ordres :
maîtriser les aléas de production en disposant d'un matériel végétal caractérisé, de qualité, productif, résistant ou tolérant aux stress. La traçabilité est mise en avant, de même que l'amélioration de la qualité des produits - notamment en réponse aux besoins de l'aval - en adaptant les itinéraires techniques ;
développer la production et la commercialisation, en améliorant l'efficience des entreprises, notamment par la recherche de nouveaux usages et produits, par la mise en place de produits identifiants (bio, IGP, AOP...), par l'acquisition de références techniques...

Source : FranceAgriMer

 

Les huiles essentielles bulgares
Principal concurrent de la France en matière d’huile essentielle de lavande, la Bulgarie en est devenue le premier producteur mondial depuis une dizaine d’années et a encore consolidé sa position au cours des dernières campagnes. Les Bulgares escomptent une augmentation du marché mondial des huiles essentielles de 8 à 11 % d’ici à 2025, bénéficiant à la fois d’une popularité croissante pour l’aromathérapie et d’une alternative à la baisse des prix internationaux des céréales. La Bulgarie pourrait ainsi continuer à renforcer sa position dans les huiles essentielles, confortée par l’émergence, depuis 2016, d’une nouvelle région de production (Dobrich située dans le Nord-Est du pays, proche de la frontière roumaine).