Savoir identifier un panaris, une fraise, une fourbure ou du piétin : tel est l'objectif de la nouvelle fiche technique intitulée « Les boiteries des brebis et des béliers » mis en ligne sur www.inn-ovin.fr et www.idele.fr.
Les causes de boiteries les plus fréquemment rencontrées chez les adultes sont listées avec leurs symptômes, moyens de prévention et de soins possibles. Par exemple, le panaris est facilement identifiable avec un espace interdigité et une couronne gonflés. Parfois, du pus est visible avec un ulcère. Laurent Saboureau, vétérinaire à l'Alliance Pastorale, rappelle « qu'une blessure dans l'espace interdigité s'est alors transformée en porte d'entrée pour les bactéries qui pénètrent dans les tissus du pied et déclenchent alors une infection. Un antiseptique local et un antibiotique par voie générale sont alors recommandés ». Le mal blanc a pour origine possible des litières et des pâtures humides associées à des températures supérieures à 10 °C, de la terre ou de la matière organique entre les onglons. L'espace interdigité n'est plus rosé mais blanchâtre ou inflammé. Un traitement antiseptique individuel ou un passage collectif au pédiluve suffit bien souvent à enrayer la maladie. Attention, la surinfection est possible (piétin, panaris) en cas de manque de soins.
Le piétin entraîne une boiterie plus ou moins prononcée selon le type de lésion : de l'inflammation à la nécrose de la corne avec décollement de l'onglon. À l'origine, deux bactéries dont l'une est très résistante dans le pied mais peu dans le milieu extérieur. « Un parage en éliminant la corne molle et lésée, une antibiothérapie par voie locale voire générale est alors indispensable, conseille Laurent Saboureau. En matière de prévention, l'association du parage, de passages au pédiluve, éventuellement d'une vaccination ou d'une supplémentation alimentaire en zinc et surtout d'une réforme, si récidive, est nécessaire ».
Laurence Sagot,
Institut de l'élevage-Ciirpo