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Prévisions

Recul de la production européenne de pêches

Avec un peu moins de 2,6 millions de tonnes de pêches et de nectarines, la prévision de récolte européenne 2025 se situe 6 % en dessous de la récolte 2024 et 7 % au-dessus de la moyenne 2019/2023.

Recul de la production européenne de pêches
©AD26
La production française de pêches et de nectarines devrait se situer autour de 230 000 tonnes, soit en légère hausse par rapport à 2024 et de 19 % supérieure à la moyenne 2019-2023.

Les prévisions européennes pour la prochaine récolte de pêches, pêches plates, nectarines et pavies, ont été récemment présentées, dans le cadre d’un « Mardi de Medfel ». La récolte européenne de pêches, pêches plates, nectarines est annoncée en recul de 6 % par rapport à 2024, avec un peu moins de 2,6 millions de tonnes (2 579 436 tonnes). Toute l’Europe a connu un printemps compliqué. Il a été marqué par un gel significatif en Grèce qui a affecté la production des fruits d’été. L’Italie, la France et l’Espagne n’ont pas subi de gel de grande ampleur mais les conditions météo ont été défavorables pendant la floraison, avec des précipitations abondantes et surtout fréquentes, ce qui a quelque peu affecté le potentiel normal de production. De plus, ces dernières semaines, on enregistre des épisodes de grêle violents en Espagne. La Catalogne, l’Aragon et la région de Murcia n’ont pas été épargnés.

Révision des volumes

La Grèce est le pays le plus concerné par cette baisse. Avec près de 338 000 tonnes de pêches et de nectarines, la production grecque en 2025 devrait se situer 22 % au-dessous de la production 2024 et 14 % au-dessus de la moyenne 2019-2023. Pour les pavies (destinées à la transformation), la production 2025 devrait se situer à 268 900 tonnes soit inférieure de 19 % par rapport à 2024 et 25 % inférieure à la moyenne 2019-2023. Avec 1,140 million de tonnes de pêches, pêches plates et nectarines, la production espagnole devrait se situer 5 % en dessous de celle de l’an dernier et être de 8 % supérieure à la moyenne 2019-2023. L’Espagne voit surtout, avec la campagne à venir, la fin d’une sècheresse qui dure depuis 2022 notamment dans la vallée de l’Ebre. Attention toutefois, les prévisions pour l’Espagne devraient faire l’objet d’une révision à la baisse lors de la réactualisation de ces données fin juin, quand les estimations de pertes liées à la grêle pourront être prises en compte. Pour l’Italie, cette année, on ne signale aucun sinistre majeur à ce jour dans les différents bassins de production. La production de pêches, nectarines devrait être similaire à celle de 2024 avec un volume attendu s’élevant à 869 558 tonnes.

Bonnes conditions

Enfin, la situation en France devrait connaître une évolution favorable, après une campagne 2024 proche du potentiel. La situation s’est améliorée en Roussillon avec des pluies abondantes en fin d’année et au printemps. Même si le niveau des nappes phréatiques profondes reste préoccupant, la situation des eaux de surfaces et des nappes quaternaires peu profondes s’est nettement améliorée. Au niveau national, pas d’accident climatique majeur à déplorer mais des conditions très pluvieuses pendant la longue floraison de cette année. La production française de pêches et de nectarines devrait donc se situer autour de 230 000 tonnes soit en légère hausse par rapport à 2024 et de 19 % supérieure à la moyenne 2019-2023. « Cette année, la production française de pêches nectarines dépassera légèrement celle de l’an dernier en volume et permettra d’approvisionner le marché français dans de bonnes conditions. Le potentiel de production est intégral, sauf si des accidents climatiques viennent perturber la récolte », s’est félicité Bruno Darnaud, président de l’AOPn pêches et nectarines de France. La production française de pêches nectarines s’est stabilisée depuis quatre ou cinq ans, grâce au niveau élevé des plantations dont le taux de renouvellement est proche de 8 %.

Actuagri