Rémi Gandy, nouveau président des chasseurs drômois

A la suite de la disparition d'Alain Hurtevent, le 26 août, la fédération des chasseurs (FDC) de la Drôme a procédé à l'élection de son nouveau président, vendredi dernier. Après avoir respecté une minute de silence en mémoire du défunt, les administrateurs ont élu Rémi Gandy, seul candidat. Selon Jean-Louis Briand, secrétaire général de la FDC, le vote s'est déroulé en toute sérénité.
Ancien directeur de la MFR de Mondy
Agé de 61 ans et retraité de l'enseignement agricole depuis un an, Rémi Gandy a notamment été directeur de la MFR de Mondy, située à Bourg-de-Péage. Un centre de formation entièrement dédié aux spécialités de la gestion de la faune et de la flore sauvage. Sa passion pour la chasse, Rémi Gandy la tient depuis l'âge de huit ans lorsque ses parents sont arrivés dans la plaine du Forez (42), « alors un paradis pour la chasse, la pêche et la nature en général », se souvient-il. C'est à ce moment-là qu'un oncle l'initie à la chasse, à la pêche et à l'ornithologie. « De plus, un voisin armurier réputé et grand ami de mon père m'a pris très tôt sous son aile, ajoute-t-il. Et d'autres passionnés, nombreux en cette terre de nature, m'ont transmis leurs connaissances. » Préparé à un cursus littéraire, il a ensuite bifurqué vers des études agricoles, seules à l'époque à aborder les disciplines environnementales. De plus, au début des années 1990, il a obtenu une maîtrise de sociologie rurale à la faculté de Tours, avec pour thème « les chasseurs du massif des Chambarans face au changement résultant des réintroductions du chevreuil ».
Poursuivre sur la voie tracée
Sa profession lui a permis de pratiquer de nombreuses chasses. Sa préférence va à celles au chien d'arrêt et au gibier d'eau. « Mais j'aime aussi celles aux chiens courants pour la beauté de leurs voix et la convivialité des battues, dit-il. Enfin, l'approche du grand gibier me séduit par l'intimité avec la nature qu'elle procure. En fait, toutes les chasses me sont belles quant elles respectent le gibier. »
Engagé pour la première fois en 1980 dans une commission de la FDC 26, il n'a cependant jamais souhaité être élu compte tenu de ses obligations professionnelles. « C'est Alain Hurtevent, il y a quatre ans, qui m'a demandé de me présenter à l'élection fédérale pour y prendre le poste d'administrateur en charge des espèces migratrices, explique-t-il. Proche de la retraite, j'ai accepté, le sujet me passionnant. J'ai accepté aussi car le personnage, que je voyais à titre professionnel, me séduisait par sa vision du monde cynégétique et par ses actions innovantes. » En 2015, il intègre le bureau fédéral pour y tenir le poste de trésorier-adjoint. « Après le décès d'Alain Hurtevent, mes camarades m'ont demandé de me présenter à la présidence de notre association. Je ne l'ai pas fait sans hésitation car succéder à Alain Hurtevent reste une rude tâche, confie-t-il. Mais il a eu le temps de tracer des chemins qui ne peuvent qu'être suivis. » Et de citer le schéma départemental de gestion cynégétique.
Mettant au premier rang des priorités de son mandat la lutte contre le risque accidentel, il indique vouloir poursuivre le travail de construction et de consolidation de partenariats. « Nous poursuivrons aussi notre politique de gestion scientifique des espaces et des espèces afin d'engager des dialogues sereins et constructifs avec nos autorités de tutelle, indique Rémi Gandy. Nous nous donnerons les moyens renforcés de réfléchir à l'avenir financier de la chasse départementale afin qu'elle reste toujours accessible au plus grand nombre. »