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Fête de l'agriculture et concours de labours

Rendez-vous ce dimanche 1er septembre à Eurre

Rendez-vous ce dimanche 1er septembre à Eurre

Benjamin Tron, président du canton de Crest

Benjamin Tron

Cette année, nous accueillons la Fête de l'agriculture et le concours départemental de labour dans notre canton de Crest ! Nous vous recevrons pour cette 35e édition sur la commune d'Eurre, en bordure de la départementale 93 sur un site de 15 hectares.
C'est avec joie que nous vous ferons découvrir notre métier d'agriculteur. En effet, sur notre canton, la quasi-totalité des productions drômoises est représentée : l'ail en production dominante, mais aussi les céréales, les semences, les plantes aromatiques et médicinales, l'arboriculture, la vigne, l'agriculture biologique, ainsi que les différents élevages : caprin avec le fameux Picodon, bovin, ovin et avicole.
Tout au long de la journée vous pourrez profiter de multiples activités : le traditionnel concours de labour, un marché de producteurs locaux avec des produits de qualité issus de nos exploitations, un repas du terroir, les différents stands de nos partenaires agricoles, des expositions de matériels modernes (agriculture de précision...). Mais aussi des expositions de matériels anciens ainsi que le battage à l'ancienne et la distillation.
De plus, nous vous proposerons une animation spectaculaire : le saut à l'élastique du haut d'une grue de 50 mètres !
Enfin, toute la journée, vous pourrez venir vous désaltérer et vous restaurer autour de nos buvettes et snacks.
Toute l'équipe des Jeunes Agriculteurs du canton de Crest vous donne donc rendez-vous le dimanche 1er septembre à Eurre pour partager ensemble et vous expliquer notre beau métier trop souvent dénigré et menacé ces derniers temps, autour d'une belle fête de l'agriculture et des paysans qui la représente.

 

Jordan Magnet, président des JA de la Drôme

Jordan Magnet

L’agriculture est une histoire de vie, de passion, chaque agriculteur peut parler de son métier avec une ferveur rare. Nous aimons notre métier et aimons le partager.
L’agriculture française a encore récemment été qualifiée d’agriculture la plus durable au monde. C’est la preuve que notre savoir-faire est de grande valeur et que nous savons répondre aux enjeux de la société. La Fête de l’agriculture est là pour faire le lien entre nous agriculteurs et toutes personnes souhaitant nous rencontrer pour en discuter, mais surtout pour faire la fête autour de l’agriculture drômoise.
En effet, nous avons la chance dans notre département d’avoir une diversité de production immense. Chacun de nos douze cantons a, un terroir propre à sa production. C’est pourquoi, chaque année, la Fête de l’agriculture change de canton afin de rendre celle-ci unique. Cette année, c’est le canton de Crest qui nous accueille et met tout en œuvre pour nous offrir une très belle fête, nous les en remercions chaleureusement.
La Fête de l’agriculture, que nous Jeunes Agriculteurs organisons, c’est aussi la fête de la jeunesse agricole. Tous les métiers ont besoin de jeunes, l’agriculture n’y échappe pas. Elle tire bien sûr sa force de la sagesse de nos aînés mais elle évolue vite et les demandes aussi. Ce sont alors les jeunes les plus à même de s’adapter, de remettre en question les méthodes passées et de mieux appréhender les enjeux futurs.
Nous espérons donc une forte participation à Eurre ce dimanche 1er septembre, car cela sera un message de soutien et d’encouragement pour nous, les jeunes agriculteurs, mais aussi pour toute l’agriculture drômoise. 

 

Vous pouvez télécharger nos 4 pages spéciales diffusées avec notre édition du jeudi 2 août 2019 en cliquant sur ce lien

 

Au programme

10 h : ouverture officielle du site, messe du laboureur et essai des concurrents
12 h : grillades et repas drômois
14 h: finale départementale de labour et animations
18 h  : remise des prix et vin d’honneur
L’espace découverte et animations
Animations ludiques autour de l’agriculture drômoise :
- mini ferme présentant différents animaux élevés dans le département ;
- marché de producteurs ;
- démonstrations de travaux agricoles tel que le tissage de la laine, la distillation de la lavande, la chasse à l’arc, l’exposition de matériels agricoles anciens en activité.
Mais aussi un espace dégustation de produits agricoles et de nombreuses autres animations spectaculaires telles que le « saut à l’élastique ».
L’espace professionnel et promotion
Dédié aux partenaires de l’agriculture pour exposer, parler d’innovation, se faire connaître :
- stands et espaces d’exposition en plein air ;
- espaces de démonstration sur des parcelles adjacentes.
L’espace table ronde et débat
Temps de rencontre, d’échange et de débat entre les Jeunes Agriculteurs et l’ensemble des représentants locaux du territoire.
Le championat de labours
Enfin, cette journée sera centrée autour du concours départemental de labours, qui désignera les meilleurs laboureurs du département, lesquels participeront ensuite à la finale régionale, et peut-être même aux finales nationale et européenne.

 

Albert Viret, la passion du labour

Entraîneur de l’équipe nationale de labour depuis 2005, Albert Viret accompagne cette fin août Bertrand Rott (Alsace) et Mathieu Cormorèche (Ain) aux championnats du Monde organisés aux Etats-Unis.Fils d’un éleveur de moutons, Albert Viret a toujours baigné dans le monde agricole. S’il n’a jamais souhaité reprendre l’exploitation familiale, il s’est toujours intéressé de près à la mécanique et au machinisme agricole. Drômois d’origine, le hasard l’a conduit à travailler à Villars-les-Dombes, dans l’Ain. Durant plus de 35 ans, il a occupé le poste de responsable commercial chez les Ets Girard et a découvert, aux côtés de son patron, la passion du labour. Un travail du sol réputé dans la Dombes, et plus généralement dans l’Ain. « J’ai été émerveillé lorsque j’ai assisté, à l’époque, à ma première finale nationale à Cibeins. » A partir de là, la technique du labour n’avait plus, ou presque plus, de secrets pour lui ! C’est auprès de ses propres clients de l’époque qu’Albert Viret fait ses premières armes en tant qu’entraîneur. « Je n’ai jamais été concurrent mais j’ai vendu des charrues toute ma vie et beaucoup m’appelait pour aller les mettre en route. Tout ce que j’ai appris, je l’ai appris sur le terrain. J’ai aussi beaucoup écouté les anciens », confie-t-il. En simple bénévole, il occupait ses week-ends à courir d’une exploitation à une autre, afin d’entraîner les futurs candidats aux concours.
Albert Viret
Deux champions du Monde à son actif
« Depuis 1969, je traverse la France pour former des champions », s’amuse à dire celui qui a rejoint les terres de son enfance, dans la Drôme, pour y finir sa carrière chez les Ets Sicoit (Roynac). Pourtant, depuis 2005, c’est le monde qu’il découvre avec son statut d’entraîneur d’équipe de France. Après la Nouvelle-Zélande, l’Australie et bien d’autres pays du globe, il part les 30 et 31 août à Baudette, dans l’état du Minnesota aux Etats-Unis. Il accompagne deux concurrents, Bertrand Rott (Alsace) pour le labour en planches et Mathieu Cormorèche (Ain) pour le labour à plat. Reviendra-t-il avec un champion du Monde ? Car le retraité dynamique peut se vanter d’avoir vu grimper sur la plus haute marche du podium mondial deux de ses poulains : Fabien Landré en 2010 en Nouvelle-Zélande, puis Yves Thiévon en 2012 en Croatie, tous deux agriculteurs dans l’Ain : « Ils m’ont tiré les larmes. Ce n’est que du bonheur pour moi, et ces moments m’ont permis de créer des amitiés indestructibles. J’ai toujours eu cette envie de transmettre, partager, progresser ». Une émotion qu’Albert Viret a connu à d’autres reprises puisque le palmarès de l’équipe de France sous son ère est important : 11 podiums, 32 médailles, dont 8 d’or, 17 d’argent et 7 de bronze.
50 ans de transmission
« Ce qui me passionne, c’est qu’il n’y a pas d’argent en jeu. Les concurrents sont juste là pour le titre, la gloire, la fierté. Ce ne sont que des passionnés. » Derrière ces amoureux du machinisme agricole, du travail du sol bien fait, se cachent des hommes qui ne comptent pas leurs heures d’entraînement : « Au même titre qu’un sport, le labour demande beaucoup d’entraînement pour que les résultats suivent. La préparation d’un mondial ne se fait pas par hasard : il faut labourer encore et toujours, afin que chaque manœuvre soit facile. » Les participants n’ont pas le droit à l’erreur et Albert Viret en sait quelque chose. Il est également juré international sur certaines compétitions. « Les concurrents sont notés sur douze critères. Les meilleurs voient sur trente centimètres s’il y a des défauts. » Après quinze ans passés à la tête de l’équipe de France, Albert Viret va céder sa place d’entraîneur national…à son poulain, Yves Thiévon : « Je ne suis pas éternel, il faut laisser la place aux jeunes ! Avec Yves, cela fait 34 ans qu’on laboure ensemble. Il fera un bon entraîneur ». En attendant, Albert Viret, médaillé du Mérite agricole en 2017, déplore le manque d’intérêt porté par les jeunes agriculteurs. « Désormais, les concours départementaux de labour sont dissimulés sous l’appellation Fête de l’agriculture. Les jeunes ne mettent plus assez l’accent sur ces compétitions. » Les temps changent... mais le concours de labour aura bien lieu ce dimanche à Eurre.
Amandine Priolet