Résultats des essais sur les variétés de colza en 2017 Archives Salon Tech&Bio 2023

Le rendement moyen du colza France pourrait atteindre la barre des 38 quintaux par hectare. Ces estimations positionnent 2017 comme une année record au niveau national. Toutefois, au niveau des régions Centre et Est les records ne seront pas battus partout même si de nombreuses parcelles obtiennent des résultats de très hauts niveaux. La faute aux parcelles qui ont contreperformé du fait d'implantations difficiles et tardives, des fortes gelées durant la floraison et de la sécheresse au printemps. On retrouve donc des parcelles avec des rendements en retrait qui impactent négativement la moyenne même si dans l'ensemble le colza tire très bien son épingle du jeu. Certains producteurs font leur meilleure année colza avec des moyennes à plus de 50 q/ha. L'impact des variétés entre également en ligne de compte.
Terres Inovia a évaluées seize variétés dans le cadre du réseau d'évaluation post-inscription Terres Inovia – Partenaires. Parmi ces variétés, huit sont en première année d'évaluation post-inscription, cinq variétés en deuxième année et trois sont des variétés témoins. Toutes les variétés évaluées dans ce réseau ont la particularité d'être des hybrides restaurés (HR).

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Focus / Quels risques de phytotoxicité ?

Certains produits empêchent ou gênent l’implantation d’un colza après leur utilisation. La propoxycarbazone-sodium (Attribut-Miscanti) reste la molécule plus agressive pour le colza. Si bien que le colza est déconseillé en année N + 1, quel que soit le scénario climatique. Dans des conditions de printemps sec tel que ce fut le cas en 2004 et 2015, le iodosulfuron-méthyl seul ou associé au mesosulfuron-méthyl (Archipel, Kalenkoa, Atlantis, etc..) et le sulfosulfuron (Monitor) ont pu poser de sérieux problèmes de rémanence sur les levées de colza ultérieur. Dans de tels cas, les conditions d’application (date du désherbage des céréales) et les séquences climatiques (périodes et intensité des épisodes de pluies / sécheresse au printemps) influent sur le niveau de dégradation des produits et donc le niveau de risque de rémanence pour le colza. Plusieurs herbicides tels le pyroxsulame (Abak, Octogon), l’amidosulfuron (Gratil), le metsulfuron-méthyl (Allie, Harmony..) et le tribénuron-méthyl (Allie Max…) ne devraient poser aucun problème, à l’exception des applications tardives.
Pour 2017, globalement le risque restent modérés. Toutefois, ils ne sont pas à exclure si les cumuls pluviométriques ne dépassent pas 100 à 120 mm. Le risque le plus important concerne alors les parcelles argilo-calcaires (taux de calcaire actif important). Il est accru en l’absence de déchaumage post-récolte. Dans ces situations, un travail profond (au moins 20 cm) et un semis de colza fin août sont alors recommandés après usage de iodosulfuron et(ou) mesosulfuron.
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