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AGROALIMENTAIRE

Saint-Jean veut s'approvisionner localement

La société Saint-Jean, notamment implantée à Romans-sur-Isère et Bourg-de-Péage, veut créer des filières. Des contacts avec des coopératives agricoles locales ont d'ores et déjà été établis.
Saint-Jean veut s'approvisionner localement

Le groupe agroalimentaire Saint-Jean - spécialisé dans la fabrication de ravioles, de produits traiteurs, quenelles et pâtes fraîches - fourmille de projets. Le 23 juin, celui-ci inaugurait l'extension (2 500 m²) de son site de production dédié aux plats cuisinés, situé dans la zone industrielle de Bourg-de-Péage. Une nouvelle surface essentielle, le site de diversification du groupe étant arrivé à saturation. Il faut dire que le marché des plats cuisinés est en pleine croissance. La marque continue d'ailleurs de gagner des parts de marché.

De nouveaux projets à venir

À cette occasion, Guillaume Blanloeil, directeur général de la société, a fait part des nouvelles étapes à venir. Il a ainsi noté que le site péageois allait recruter, pour atteindre l'effectif de 80 salariés en 2018, contre 45 actuellement. L'export sera aussi, à terme, un axe de développement.
Le dirigeant a également parlé d'un agrandissement. Il « l'espère » en tout cas, tout en précisant que ce sera difficile à Bourg-de-Péage. « Ce sera difficile d'agrandir davantage ce site. Mais pourquoi pas à Romans... », a-t-il notamment souligné lors d'un discours.

Guillaume Blanloeil, directeur général de Saint-Jean. © A.T.

Vers la création de filières locales

Saint-Jean se veut également être une entreprise responsable. Plus de 50 % d'achats de matières premières sont aujourd'hui d'origine France. Guillaume Blanloeil veut persévérer dans cette voie et souhaite un jour pouvoir s'approvisionner auprès de coopératives locales. Ce fut en tout cas l'une des annonces faites lors de cette inauguration. « Nous utilisons déjà du blé dur d'origine France, du basilic de Provence, etc. Nous pourrions à l'avenir nous approvisionner en blé dur ou encore en œufs auprès de coopératives locales. Voire même en huile, en passant par un transformateur », explique le dirigeant. Faire appel à des producteurs locaux répondra alors à deux problématiques : celle de sécuriser l'approvisionnement de l'entreprise mais aussi répondre aux souhaits des consommateurs. « Ces derniers veulent de plus en plus savoir d'où proviennent leurs aliments. Aujourd'hui, il n'y a pas assez de blé dur en France. Cela permettra aussi de créer des emplois agricoles sur le territoire et de garantir des prix fixes. Tous ont besoin de lisibilité », indique encore le dirigeant.
L'entreprise précise toutefois qu'elle est aux prémices d'une réflexion, qui s'annonce être à long terme. « Par exemple, si nous utilisons des œufs plein air de la Drôme, il va falloir séparer les flux de production, etc.», poursuit-il. Des contacts ont d'ores et déjà été établis avec la coopérative Valsoleil. Un entretien s'est d'ailleurs déroulé entre Guillaume Blanloeil et Christophe Pelletier il y a environ trois semaines.
Aurélien Tournier