Salmonelle : les JA interpellent le préfet

Depuis mai 2014, en Drôme, la politique de lutte contre les salmonelles en aviculture a été renforcée. Un arrêté de juin 2015 et une enquête réalisée par la DGAL l'été dernier mettent en œuvre et proposent de nouvelles mesures de lutte. C'est dans ce contexte que le préfet de la Drôme et le directeur de la DDPP* ont souhaité rencontrer les Jeunes Agriculteurs de la Drôme (JA26) afin de connaître les avis du terrain. L'échange a eu lieu le 23 octobre à la préfecture.
Des éleveurs sous pression
« Au vu des conséquences économiques et morales qu'une contamination entraîne, notre but à nous aussi est de lutter contre la salmonelle, a indiqué Sébastien Richaud, secrétaire général de JA26. Mais la pression que connaissent les éleveurs est trop lourde. Il nous faut des mesures structurelles et non conjoncturelles ! ». JA26 a interpellé le préfet sur le traitement des fientes, les réglementations trop lourdes, le manque de pédagogie des contrôleurs. Autant de sujets qui mettent sous pression les éleveurs et entraînent parfois un véritable préjudice moral et financier.
La compréhension et l'application des contraintes étant une difficulté, les éleveurs se trouvent confrontés à la menace du retrait de la charte sanitaire. « Or cette charte est vitale pour l'élevage, c'est un droit à produire et à vendre. Elle ne peut pas être utilisée comme un moyen de pression de la part des services de l'État », ont indiqué les JA. Ils ont demandé au préfet et au directeur de la DDPP de mettre en place des sanctions plus « dégressives » afin de ne pas aggraver la situation des éleveurs.
Une charte sanitaire à mieux encadrer
Selon JA26, le préfet a souhaité que le retrait de la charte sanitaire soit mieux encadré et soumis à la signature du directeur de la DDPP. Il a demandé, aussi, que les équipes de cette administration se montrent plus pédagogues avec les éleveurs et prennent en compte les réalités du terrain. De plus, un barème des sanctions devrait être mis en œuvre et expliqué aux éleveurs.
Lors de cette rencontre, ont été abordés la dératisation ou encore l'équarrissage pour lequel la logistique du prestataire est jugée comme n'étant « pas assez performante ». JA26 a également demandé la mise en place de contrôles et de mesures sanitaires dès l'amont de la filière. « Il faut trouver une solution pour éloigner les volatiles présents autour des usines d'aliments ! Soit par des dérogations de tirs, soit par d'autres moyens », ont-ils souhaité.
Source : JA26
* DDPP : direction départementale de la protection des populations.