Sécheresse 2018 : les dégâts évalués

Afin d'évaluer les conséquences de la sécheresse qui a sévit cette année, deux missions d'enquête ont été organisées. Il s'agissait de collecter un maximum d'informations auprès de producteurs sinistrés pour estimer le taux de perte et définir un zonage. La première mission s'est déroulée le 6 décembre sur les secteurs du Royans, du Vercors et du Nord-Drôme. La seconde, prévue le 12 décembre, devait se rendre dans les territoires du Diois et de la vallée de la Drôme ainsi qu'en plaine de Valence. Dans chaque délégation conduite par la direction départementale des territoires (DDT), étaient associés des représentants de la chambre d'agriculture de la Drôme et d'autres organisations agricoles. Des professionnels non concernés par le sinistre.
Onze exploitations visitées
Le 6 décembre, les visites ont débuté à Léoncel, au Gaec Le Faux (bovins lait). La délégation s'est ensuite rendue à Saint-Agnan-en-Vercors, au Gaec de la Luire (ovins) puis à La Chapelle-en-Vercors chez M. Brenat (bovins viande). L'après-midi, les visites ont eu lieu à Miribel, chez Daniel Izérable (bovins viande) puis à Saint-Avit au Gaec de Montfroid (bovins lait). Le parcours s'est terminé à Châteauneuf-de-Galaure, chez Francis Reynaud (bovins viande).
Le 12 décembre, un premier rendez-vous était prévu à Rimon-et-Savel, au Gaec des Cimes (ovins viande). La délégation devait ensuite se rendre à Menglon, au Gaec de la Métisserie (ovins viande) puis à Ourches chez Léo Girard (ovins lait et bovins viande). La journée devait se conclure à Chabeuil, sur l'exploitation d'Elodie Masson (caprins lait) puis à Charpey, chez Benjamin Philibert.
Des pertes variables
Plus courte qu'en 2017, la sécheresse a tout de même sévi cette année de juillet à octobre, mais aussi en avril. Des épisodes de canicule ont amplifié les pertes. Un autre fait marquant a été l'excès de pluie en mai et jusqu'au 15 juin, ce qui a entraîné un recul des dates de fauche et l'obtention de foins de mauvaise qualité en première coupe. S'ajoutent les conséquences de la sécheresse de 2017 avec du surpâturage de prairies et donc de mauvaises repousses ayant entraîné des pertes en première coupe cette année. Globalement, selon les premiers constats faits le 6 décembre, en moyenne et tout cumulé les pertes fourragères seraient de 30 à 45 %. Dans certaines situations, elles sont plus importantes.
La DDT va donc rédiger son rapport, lequel sera présenté en comité départemental d'expertise (CDE) courant janvier. Selon l'avis rendu, il sera ensuite transmis au comité national de gestion des risques en agriculture (CNGRA). Si le caractère de calamité agricole est reconnu, un arrêté du ministre chargé de l'Agriculture sera pris et les demandes d'indemnisation pourront alors être déposées.
C. L.