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Sécheresse : les éleveurs d’Auvergne-Rhône-Alpes appellent à la mobilisation 

Malgré une revalorisation du taux d’indemnisation de la perte sécheresse à 35 % (au lieu de 28 % habituellement), l’enveloppe totale est en deça des pertes estimées par les comités départementaux d’expertise (CDE). La FDSEA et les JA d’Auvergne-Rhône-Alpes appellent à la mobilisation.

Sécheresse : les éleveurs d’Auvergne-Rhône-Alpes appellent à la mobilisation 

La FDSEA et les JA d’Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que la Copamac (conférence des présidents des organisations agricoles du Massif central) appellent à «la mobilisation dès maintenant dans l’ensemble des départements de la région» pour protester contre le montant des indemnités sécheresse accordées par le Comité national de gestion des risques agricoles (CNGRA). «Abandon de leur ministre ! Voici ce que ressentent les éleveurs aujourd’hui !», martèlent les trois organisations dans un communiqué commun le 12 décembre.

Le mécontentement des éleveurs fait suite au CNGRA du 9 décembre qui, selon la FNSEA, a accordé une enveloppe de 123 millions d’euros à 17 départements contre les 147,54 millions d’euros demandés suite aux expertises de terrain. Les trois syndicats d’exploitants agricoles présents au CNGRA (FNSEA, CR, Conf’) ont tous voté contre la proposition d’indemnisation présentée par le gouvernement au CNGRA, estimant qu’elle est trop éloignée des dégâts constatés par les départements.

Taux d’indemnisation revalorisé à 35 % en CNGRA, la FNSEA tout de même déçue 

Réuni le 9 décembre pendant près de deux heures, le Comité national de gestion des risques agricoles (CNGRA) a validé le solde des 12 départements qui avaient obtenu un acompte pour les dommages liés à la sécheresse sur prairies, lors des CNGRA du 18 octobre et du 28 octobre. Il a également validé la demande d’indemnisation de cinq départements (Corrèze, Creuse, Isère, Pyrénées-Atlantiques, Haute-Vienne) qui n’ont pas obtenu la pré-reconnaissance sécheresse, mais ont fini de boucler leur dossier, a indiqué le membre du bureau de la FNSEA Joël Limouzin le 9 décembre. Prévue à hauteur de «98,6 millions d’euros», l'enveloppe pour indemniser ces 17 départements passe exceptionnellement «à 123 millions d’euros environ», car «l’État a accepté de revaloriser le taux d’indemnisation de la perte à 35% (au lieu de 28% habituellement)», a indiqué Joël Limouzin. L’enveloppe totale reste cependant en deçà des «147,54 millions d’euros» de pertes estimées par les comités départementaux d’expertise (CDE). «La revalorisation est tout à fait appréciable, cela faisait partie de nos revendications. Néanmoins, c’est véritablement un coup sur la tête qui est donné à tous les responsables des administrations décentralisées, dans les départements, ainsi que dans les chambres qui ont travaillé sur ces expertises terrain», a réagi l'élu de la FNSEA.