Une commission technique abricot de la Sefra s'est tenue le 9 février à la chambre d'agriculture à Bourg-lès-Valence. Elle a réuni une quarantaine de participants : des producteurs d'OP(1) adhérant à l'AOP(2) nationale abricot ou aux associations de bassin de Rhône-Alpes, ainsi que des techniciens.
En abricot, les expérimentations de la Sefra sont en majorité conduites dans le verger de son site central, à Etoile-sur-Rhône. Cependant, afin de tenir compte des conditions pédoclimatiques différentes de la moyenne vallée du Rhône, d'autres ont lieu dans deux antennes des chambres d'agriculture de la Drôme et de l'Ardèche. Cela, dans les Baronnies et sur le plateau ardéchois.

Diffuser les résultats, recueillir les attentes

« Nous présentons régulièrement les résultats de nos expérimentations, explique Sophie Stévenin, responsable de la Sefra (ainsi que de l'équipe arboriculture de la chambre d'agriculture de la Drôme). Nous le faisons en saison - avec des expositions variétales et des visites de verger sur différentes thématiques - mais aussi pendant les commissions techniques. En plus de la diffusion des résultats, ces commissions nous servent à vérifier si nos expérimentations sont en phase avec les attentes des producteurs et à recueillir leurs besoins en la matière. »
A celle du 9 février, plusieurs sujets ont été abordés : le comportement du matériel végétal (variétés et porte-greffe) ; les techniques culturales (forme des arbres, densité de plantation) ; la fragilité de l'épiderme des fruits ; les essais sur la bactériose (porte-greffe, variétés, produits de traitement, badigeons...) ; l'agronomie et l'entretien du sol (matière organique, alternatives au désherbage chimique) ; le comportement des variétés conduites en agriculture biologique.

Ouverture sur les perspectives

Christophe Chamet a présenté les résultats du programme d'expérimentation abricot de la Sefra, programme dont il est chargé, et ceux de l'antenne des Baronnies. Conseillère en arboriculture à la chambre d'agriculture de l'Ardèche, Sophie Buléon a communiqué ceux du plateau ardéchois. Ensuite, la commission s'est ouverte sur les perspectives, c'est-à-dire le programme 2018. Enfin, Sophie Stévenin a fait un point financier sur le coût de ce programme (site central de la Sefra et antennes). Baptiste Labeyrie, ingénieur CTIFL(3) et responsable scientifique de la Sefra, a évoqué un nouveau projet sur quatre ans (2016 à 2019) dédié à l'étude des monilias en fruits à noyau.
« La Sefra oriente son travail vers le choix variétal et les techniques culturales permettant de réduire l'utilisation des intrants (variétés plus tolérantes, entretien du sol, préservation de la qualité des sols, matière organique...), indique encore Sophie Stévenin. Elle le fait en gardant toujours en vue la rentabilité du verger avec la mise en place de techniques permettant d'optimiser les coûts de production (forme des arbres, éclaircissage...). La Sefra et le réseau des autres stations d'expérimentation sont à l'écoute des arboriculteurs pour répondre à leurs attentes. Et elles restent en veille vis-à-vis des ravageurs ainsi que des maladies en recrudescence ou émergents. »

Annie Laurie

(1) OP : organisations de producteurs.
(2) AOP : association d'organisations de producteurs.
(3) CTIFL : centre technique interprofessionnel des fruits et légumes.