Semis solidaire : les JA font don de la récolte

Le 5 février, les Jeunes Agriculteurs (JA) du canton de Montélimar, représentés par Nicolas Regnier, ont remis un chèque symbolique de 363 euros à Henri Laval, président de l'Amicale pour le don du sang bénévole de Montélimar et ses alentours. Ce don résulte de la remise en culture d'une parcelle en friches de la zone des Portes de Provence de la ville montilienne. « Nous avons labouré et semé en blé une surface de deux hectares qui était en friche depuis vingt ans afin de rendre cette terre à nouveau cultivable, explique Nicolas Regnier. L'objectif est de dénoncer les terres laissées incultes dans les zones industrielles ou artisanales et de les remettre en culture. ». Ce terrain, prévu à la construction, a été laissé à l'abandon. « Nous ne sommes pas contre l'urbanisation dans les villes. Mais certaines surfaces restent parfois incultes pendant plusieurs années alors qu'elles pourraient être exploitées, temporairement, par les agriculteurs des alentours. »
Reconquérir le foncier agricole à l'abandon
Pour exemple, la ville de Montélimar compte aujourd'hui près de quinze hectares incultes. Jean-Christophe Marcel, ancien secrétaire général des JA de la Drôme en charge de ce dossier, prévient : « Notre mission est de faire prendre conscience aux élus de la nécessité de reconquérir le foncier agricole à l'abandon. Les terres sont nos outils de travail, c'est ce qui nous permet de remplir chaque jour les assiettes. [...] Pourtant, on perd dans le département environ 350 hectares de terres agricoles par an au profit de l'urbanisation. [...] La surface agricole utile représente aujourd'hui 30 % de la superficie totale du département. Les élus doivent considérer le fait qu'une fois perdue, la surface agricole ne reviendra jamais dans le patrimoine. » Ainsi, pour lutter contre les problèmes de préservation des terres agricoles, les JA plaident pour une meilleure gestion du foncier.
A. P.