service Santé sécurité au travail de la MSA : un nouveau médecin chef

Quel a été votre parcours avant et au sein de la MSA Ardèche-Drôme-Loire ?
Caroline Garçon : « Originaire de Normandie, j'ai démarré ma carrière en médecine interne au CHU de Rouen. Je suis arrivée dans la région pour des raisons familiales. Je me suis d'abord installée en libéral à Saint-Etienne pendant 16 ans. Ayant eu envie de changer d'horizon professionnel, d'élargir mes connaissances médicales et notamment sur le terrain, j'ai intégré la MSA d'Auvergne en tant que médecin du travail au Puy-en-Velay. J'y ai exercé pendant quatre ans et demi. J'ai intégré la MSA Ardèche-Drôme-Loire en juin 2014 pour exercer sur le secteur Loire Nord. J'apprécie de travailler au sein de la MSA car nous avons une grande diversité d'actions, de choix et de personnes pour lesquelles nous travaillons. »
Quel est le rôle du médecin chef selon vous ?
C. G. : « Le service Santé sécurité au travail est composé de médecins du travail en binôme avec des infirmiers du travail qui ont une activité de consultation et des missions en entreprise. Ils s'appuient sur le travail de terrain des conseillers de prévention qui font aussi partie du service. Enfin, les assistantes sont présents pour la gestion administrative, la prise de rendez-vous, les appels téléphoniques... Ces trois métiers agissent de façon coordonnée. Le rôle du médecin chef est de mener à bien le projet de la MSA, accompagner toutes ses missions, mettre les compétences au service des assurés et mener toute l'équipe vers les objectifs. Il y a une mission forte de coordination, en lien direct avec la direction générale et la caisse centrale. »
Pourquoi avoir postulé ? Que ferez-vous à votre prise de fonctions ?
C. G. : « Ce que j'aime dans ce poste, c'est la dynamique d'équipe. C'est une opportunité de voir une autre dimension du service, même si je serai moins sur le terrain. Le précédent médecin chef partant à la retraite, j'ai suivi une formation pour pouvoir prendre le relais. A ma prise de poste, je m'attacherai à remplir ce rôle de coordination des forces dynamiques. Nous irons dans le sens des six axes du plan Santé sécurité au travail développé à l'échelle nationale, avec des thèmes bien définis. Nous avons aussi nos spécificités locales et nous poursuivrons ce que nous avons développé notamment l'accompagnement des difficultés rencontrées dans le milieu agricole et la prévention du suicide. »
Quelle place pour les actions de prévention au sein du service ?
C. G. : « Le dépistage et la prévention des risques deviennent de plus en plus importants. Le service travaille au plus près des salariés, des employeurs et des agriculteurs. Nous travaillons sur des adaptations de poste suite à des accidents ou des maladies, mais aussi sur l'organisation du travail pour les éviter. Nous avons bien sûr vécu des évènements dramatiques, des agriculteurs qui ont eu de graves accidents et que nous avons accompagnés. Nous mettons tout en œuvre pour que cela ne puisse pas se reproduire. On a vu un véritable changement. Les lois donnent de plus en plus de place aux missions de prévention primaire, c'est-à-dire qu'on traite les problématiques dès le début de la carrière. Je pense notamment aux troubles musculo-squelettiques, qui vont galopants et qui deviennent une vraie problématique. C'est le plus beau challenge de ce métier. Il faut avoir une vision de long terme. Cela nécessite d'être patients car on n'en voit pas les effets immédiats. Mais c'est bien plus efficace en termes de prévention pour nos populations agricoles et gratifiant pour nos équipes. »
Propos recueillis par Anaïs Labrosse