Sharka : nouveau recul de la maladie

La lutte collective contre la sharka s'est poursuivie en 2017 dans les quatre départements (Ardèche, Drôme, Isère, Rhône) où sévit le virus affectant les prunus. Cette lutte, indissociable de l'implication des arboriculteurs et détenteurs ayant des végétaux sensibles à la sharka, a mobilisé plus de 1 300 personnes. Au total, 7 227 hectares (ha) ont été prospectés au sol. Avec les 3 269 ha de passages supplémentaires, la surveillance des vergers totalise cette année 10 496 ha (dont 8 428 ha en Drôme).
Une large surveillance
Le plan de surveillance a ciblé des zones à risque, en priorité celles délimitées en fonction des contaminations sharka observées les années précédentes. Un effort de surveillance accrue a ainsi été fait avec des passages supplémentaires dans les zones les plus contaminées, indique la Fédération départementales des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGdon) de la Drôme. La surveillance a également concerné des zones indemnes de sharka sur les quatre départements, selon le schéma du « tiers rotationnel » mis en œuvre pour les années 2015 à 2017. S'est ajoutée la surveillance de jeunes plantations (2015-2016-2017) ainsi que des environnements de pépinière et des vergers donneurs de greffons.
Pêcher, espèce la plus touchée
Avec 2 420 arbres recensés comme étant contaminés (contre 5 421 en 2016), « c'est une nette diminution des contaminations sur l'ensemble du territoire, constate la FDGdon. Cette baisse résulte de l'effort de prospection dans les zones contaminées. ». Les contaminations touchent principalement les pêchers (1 833 arbres contaminés) mais aussi les abricotiers (575 arbres) et pruniers (12 arbres).
En Drôme, la même tendance baissière est observée. Ont été trouvés 1 675 pêchers contaminés, 431 abricotiers et 11 pruniers. Le pêcher reste l'espèce la plus concernée par la sharka (80 % des contaminations pour 30 % des surfaces prospectées).
Ainsi que le rappelle la FDGdon, ces démarches de prospection et de lutte ont pour but de « sensibiliser et d'accompagner chaque producteur à la gestion de cette problématique pour la sauvegarde et la protection du patrimoine agricole fruitier du territoire rhônalpin ».