Six matières actives testées dans sept élevages ovins

Dans sept élevages situés en Haute-Vienne et au nord de la Corrèze, les six matières actives contre les strongles gastro-intestinaux ont été testées : fenbendazole, lévamisole, moxidectine, ivermectine, monepantel et closantel (sur haemonchus). À partir des 980 analyses de crottes réalisées, cette étude* donne un aperçu de l'état des résistances. Et les résultats confirment ceux obtenus récemment dans d'autres départements. Tous les élevages montrent une résistance au benzimidazole. Dans l'un d'entre eux, le nombre d'œufs de strongles est même supérieur après le traitement. Cela signifie que cette matière active ne peut plus être utilisée ni chez les agneaux ni chez les brebis, ce type de résistance étant irréversible.
Le lévamisole montre également des signes de moindre efficacité dans quatre élevages sur sept. Tout ou partie des trois principales espèces de strongles n'est plus éliminé après le traitement. Cela signifie que le traitement doit être adapté à la saison et également à l'élevage. Enfin, la moxidectine est en passe de devenir moins efficace dans l'un des élevages. Quant aux autres matières actives testées, elles éliminent plus de 95 % des œufs lors du traitement. Leur efficacité n'est donc pas remise en cause mais les bonnes pratiques de traitement (alternance des matières actives, posologie adaptée...) restent indispensables.
Laurence Sagot, institut de l'élevage-Ciirpo
* Étude conduite par l'École vétérinaire de Toulouse en collaboration avec des organisations de producteurs et le Ciirpo.